Le député de "l'aile gauche" du PS entend ainsi dénoncer un nouveau budget créant un "déséquilibre scandaleux" entre les mesures "sans contrepartie" au profit des entreprises et les politiques publiques. Pouria Amirshahi s'était illustré ces derniers jours en dénonçant "une forme de mascarade, de déguisement démocratique qui consiste à s'arranger d'un vote que lorsqu'on est sûr de sa majorité". Il s'exprimait à propos de la baisse des dotations aux collectivités (3,5 milliards d'euros), inscrite dans ce projet de budget.
Le député, a été le seul à voter contre le budget, (Philippe Noguès ayant quitté le groupe socialiste) se dissocie ainsi des autres "frondeurs" socialistes qui hésitaient mardi entre un vote "pour" ou une abstention sur le projet du gouvernement. Il s'expose de fait à des sanctions - "il en est conscient", nous précise son entourage - le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, ayant menacé les députés socialistes qui voteraient contre des textes déposés par la majorité.
Dans un communiqué adressé après le vote de cette première partie du budget (277 voix pour, 247 contre, 32 abstentions), le député a confirmé sa position. "Ce budget est en contradiction avec les orientations prônées par le PS lui-même", a-t-il plaidé, fustigeant "un entêtement dans une politique sans vision d'avenir et sans résultat en matière de lutte contre les inégalités et les injustices".
Pouria Amirshahi a eu (enfin) un déclic salutaire. Il vient de passer du côté de ceux qui luttent et espèrent.
Il reste malgré tout 18 trompettes :
Laurent Baumel
Jean-Pierre Blazy
Kheira Bouziane-Laroussi
Fanélie Carrey-Conte
Dominique Chauvel
Pascal Cherki
Hervé Féron
Aurélie Filippetti
Linda Gourjade
Mathieu Hanotin
Christophe Léonard
Christian Paul
Michel Pouzol
Patrice Prat
Denys Robiliard
Barbara Romagnan
Gérard Sebaoun
Suzanne Tallard
Par: l'AFP.