24 Septembre 2014
Votre ministre des finances vient de l’annoncer, aucun des objectifs réaffirmés en juin lors de la loi de finances rectificative ne sera tenu. La prévision de croissance pour 2014 est révisée à 0,4 % et celle de 2015 à 1 % contre 1,7 % prévu au printemps. La prévision d'inflation pour la France est révisée à - 0,5 % en 2014 et + 0,9 % en 2015. Et évidemment le déficit public devrait se situer à 4,4 % du PIB (au lieu des 3,6 % prévus dans la loi de finance puis des 3,8 % prévus dans la loi de finances rectificative).
Dans ces conditions, la seule perspective de réduire encore les dépenses publiques ne répondra pas à votre objectif de réduction du déficit. De toute façon, globalement les dépenses publiques augmentent et c’est naturel.
Alors, soyons un peu honnête entre nous. La dépense publique n’est pas un coût mais un investissement pour la société. Elle peut et doit être efficace pour développer la croissance qui réponde aux besoins sociaux et économique du pays. Bien entendu, il faut gérer avec rigueur et sérieux, il faut dépenser juste et utile. C’est cela la responsabilité des hommes et femmes politiques en charge de la gestion de l’état.
Mais la deuxième question est de savoir si la dette publique est légitime. Or, il est fort à parier qu’elle est pour une grande part toxique. L’emprunt public se réalisant sur les marchés financiers, une bonne partie de ceux-ci ne sont pas destinés à favoriser l’activité économique réelle. Les détenteurs de capitaux financiers, sont dans ce cas des prédateurs qu’il faut sanctionner ou tout au moins pousser à l’investissement utile pour développer l’activité réelle donc l’emploi. Il n’y a donc aucune raison pour que cette partie de la dette soit honorée par l’état.
Je ne suis pas naïf ni utopiste, j’ai bien conscience que la tâche est ardue. Raison de plus pour s’y engager clairement pour mobiliser les citoyens qui en ont le plus besoin. Ils sont majoritaires en France. C’est cela être de gauche.
A bon.....
Par: En Colere.