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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Marie-George Buffet : « Le Front de gauche est précieux »

Marie-George Buffet : « Le Front de gauche est précieux »

Retraites, Front de gauche, Syrie, la députée communiste de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet réagit à l’actualité.

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Quel regard portez-vous sur les annonces du Premier ministre à propos des retraites ?

Dans la précipitation, Jean-Marc Ayrault annonce une non-réforme : c’est-à-dire la poursuite de la logique inscrite dans la réforme Sarkozy-Fillon. Il ne propose rien sur l’emploi alors que notre système est assis sur la cotisation donc le travail. Il ne met pas à contribution les revenus financiers alors qu’ils gangrènent l’économie. Il nous dit « on ne touche pas l’âge légal de départ » mais des salariés nés dans les années 70 qui ont fait des études, auront concrètement le choix de partir avec une retraite de misère ou alors à 68, 69 ans à taux plein. Personne ne peut l’accepter, c’est une façon de dire : « Aller prendre une assurance privée. »

Comment allez-vous intervenir en tant que députée ?

Avec l’ensemble des députés du Front de gauche, nous allons mener la même bataille que contre la réforme précédente à partir de nos propositions retravaillées avec des organisations syndicales. Nous portons comme la CGT l’idée d’une contribution des revenus financiers au même niveau que ceux du travail. Nous aurons une série d’amendements sur la pénibilité : dans le cadre de la réforme, les salariés concernés passeraient à une retraite à 61 au lieu de 55 ans ! Mais aussi sur l’égalité femme-homme et la prise en compte des années d’études, je me félicite d’ailleurs de l’appel à se joindre à la mobilisation du 10 septembre lancé par l’Unef. J’étais hier à une distribution de tracts sur le marché et je peux témoigner d’une réelle colère de la population sur les retraites. A nous de la transformer en mobilisation le 10 septembre. La Fête de l’Humanité, qui se tiendra juste avant la présentation du projet en Conseil des ministres, sera un temps fort pour obtenir une réforme progressiste des retraites.

La rentrée du Front de gauche a été marquée par de vifs échanges. Comme voyez-vous son avenir, vous qui avez été à son origine en 2009 ?

Le Front de gauche a levé un espoir et une dynamique à gauche. Il est précieux au moment où beaucoup d’hommes et de femmes ne veulent pas être spectateurs de la dérive libérale du parti majoritaire, le PS, avec ses alliés écologistes. Je souhaite comme Pierre Laurent, les élus et les militants communistes, que cette belle initiative se poursuive. C’est un front qui n’efface pas nos identités, nos histoires, nos différences, nos partis. Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent seront ensemble à la manifestation pour les retraites, ensemble à la Fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre. Il y a eu un moment de débat. C’est sain. Les choses ont été dites de façon claire et donc un peu dure. La réflexion va se poursuivre et le Front de gauche prendra un nouvel élan à la rentrée.

Malgré les désaccords sur les municipales ?

Pas une ville de gauche ne doit tomber à droite, et nous devons gagner à gauche des villes de droite en se rassemblant sur la base de projets, de valeurs, de luttes. Je ne comprends pas cette opposition entre Front de gauche et rassemblement à gauche. Le Front de gauche est un outil de rassemblement pour appeler l’ensemble de la gauche à s’unir sur des objectifs de combats.

Quelles suites aux Assises nationales de juin, associant les différentes sensibilités de la gauche politique, syndicale et associative ?

Il faut démultiplier localement les échanges avec les hommes et les femmes de référence socialiste, écologiste, les syndicalistes, insatisfaits de la politique menée en France et en Europe afin d’obtenir un changement de cap.

La guerre en Syrie semble imminente. Quelle est votre position ?

Personne ne peut accepter les massacres au gaz. Il s’agit de crimes contre l’humanité, il faut une réponse qui passe par la justice internationale. Faire la guerre sans preuves irréfutables, sans feuille de route pour l’avenir du peuple syrien, c’est jouer à l’apprenti sorcier. En ce sens, je salue le début de mobilisation des pacifistes pour sonner l’alerte. Il y a un risque d’engrenage comme pour la Libye ou l’Irak. Nous ne sommes pas seuls à le dire, des voix de toutes sensibilités s’élèvent -je pense par exemple à celle de Dominique de Villepin- pour appeler à une solution politique à partir de la conférence internationale de Genève. Je regrette vivement que les parlementaires soient convoqués mercredi pour un débat sans vote !

Propos recueillis par Léo Purguette.

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