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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Je suis inquiet.

Chronique de Jean Ortiz dans le journal L'Humanité.

Je suis inquiet
Je suis inquiet. Très inquiet du décalage entre tout ce qui bouillonne actuellement et le déficit d’attractivité, de radicalité, de stratégie de rupture, qui est le nôtre. Nous sommes par beaucoup assimilés au « système ». Jadis les communistes étaient perçus « différents ».

Que nous le voulions ou pas, l’on nous rattache majoritairement, surtout les jeunes, à « la gauche de gouvernement », « inféodé(s) au parti socialiste », à la « fausse gauche », celle qui a renoncé à sortir du capitalisme et qui le « gère » dans son cadre autoritaire, prédateur. Ce système cannibale s’avère, on le sait depuis des décennies, inamendable. Inamendable ; ne pas poser cela en premier revient à faire de « l’humain d’abord » un objectif impossible à atteindre.

Des voix communistes diverses proposent de « refonder» le PCF. Une énième « refondation » ? Refonder pour quel contenu, quelle stratégie, pour faire quoi du PCF? Pour le décaféiner davantage sous couvert « d’adaptation »? Pour contourner un vrai débat critique sur les questions de fond ? Sur le processus révolutionnaire vers une société nouvelle, à nommer, sur notre pilotage trop souvent électoraliste, à courte vue. Sur notre ligne hésitante ? En rester au niveau de la lutte contre les conséquences du système ne revient-il pas à s’enfermer dans une démarche plus syndicale que politique ?

Et comment concilier le rôle du PCF, son nécessaire renforcement, avec une stratégie anticapitaliste (conciliable) de front large, d’unité populaire, d’abord en termes de bloc social, de convergence, à la base ? Nous avons contribué à l’échec de notre propre créature, le Front de Gauche, par la peur de « perdre la main », par le refus de le structurer à la base, de manière souple, horizontale. Par la peur, en quelque sorte, de notre ombre.

La stratégie « primaires-candidat de toute la gauche » nous renvoie, même si l’on s’en défend, à une nouvelle mouture de « l’union de la gauche », de la « gauche plurielle ». Les communistes, « meilleurs combattants de l’unité », risquent, une fois de plus, de servir béquille au Parti Socialiste, de le remettre à flot, de le recrédibiliser. Au nom du « rassemblement » : un mot-valise.

Quant à l’Europe, pourquoi persister dans l’erreur ? L’Europe (allemande et du fric) actuelle n’a rien avoir avec l’idéal initial des « européistes » convaincus. Le « projet européen » est perverti, épuisé. Le sort infligé au peuple grec témoigne de l’impossibilité de « faire bouger de l’intérieur » ce carcan antidémocratique et si peu social. Parlons vrai. Le problème pour nous s’appelle aussi désormais : « Union européenne, « eurozone », « euro ». Est-ce tabou d’envisager d’en sortir ? Nous y gagnerions sans doute en indépendance, en souveraineté, en renforcement d’un cadre national, ouvert à toutes les coopérations.
 
Jean ORTIZ  ; Maître de Conférences honoraire, PAU.
 
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