Une délégation du PS, avec à sa tête Jean-Christophe Cambadélis, a été reçue au siège du PCF place du colonel Fabien, notamment par Pierre Laurent, secrétaire national.
"On a retrouvé des points de divergence très lourds, très sérieux notamment sur l'analyse du réel", a déclaré à l'AFP Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, à l'issue de cette rencontre. Selon lui, "la délégation PS ne semble pas prendre la mesure des très graves conséquences de la politique gouvernementale menée".
"Le premier secrétaire du PS semblait prendre acte d'un temps long de difficulté à gauche, comme s'il s'agissait de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs", a-t-il encore estimé.
"C'était un moment d'échanges. Nous avons repris langue, ça faisait plusieurs mois qu'on ne l'avait fait (...) Nous avons eu une rencontre constructive", a pour sa part affirmé Luc Carvounas, secrétaire du PS chargé des relations à l'extérieur, selon lequel "on fait tous le même constat de ne pas vouloir de la droite" victorieuse aux prochains scrutins.
Les deux partis ont convenu avoir un désaccord sur la cause des échecs aux précédents scrutins: pour le PCF, "les racines de la défaite de la gauche ne sont pas dans la division de la gauche (comme le prétend le PS ndlr) mais dans la politique gouvernementale menée", a dit M. Dartigolles. "Nous sommes divisés sur l'analyse de ce qui fait notre échec", a convenu M. Carvounas, selon lequel ce n'est pas pour autant "insurmontable".
"Nous souhaitons travailler au rassemblement, mais sur une politique de gauche", a prévenu le porte-parole du PCF.
Selon le responsable PS, les deux secrétaires chargés des élections doivent se rencontrer pour "voir comment converger ensemble dans les 13 régions" pour le scrutin de décembre.
"Après une analyse précise de la situation politique en France et en Europe et l'examen des derniers scrutins, les deux délégations ont convenu de se revoir prochainement pour approfondir la discussion", a souligné M. Cambadélis dans un communiqué.
Ces discussions se déroulaient dans le cadre des consultations entamées par le premier secrétaire du PS avec les partenaires de gauche au lendemain des départementales, marquées par de fortes divisions à gauche.
Par: l'AFP.