Alors, à Jouy-en-Josas, d’impatience, on tape de la fourchette dans l’assiette. Le président du Medef a ainsi dessiné en creux le portrait de l’ancien banquier d’affaires de Rothschild, pour ajouter à son portefeuille celui du Travail. C’est énorme mais il ne déplairait pas à l’esprit de caste des oligarques qu’un homme qui traite les salariés de l’abattoir breton Gad d’« illettrés » ait la charge d’accommoder ces cadres, ces ouvriers ou ces employés qui n’ont pas le sens de la modernité financière. Monsieur Macron est des leurs, il a son rond de serviette au banquet.
Pour l’instant, le séminaire patronal jeûne. Tout juste lui a-t-on servi en amuse-gueules, un accord avec les universités qui leur permettra de piloter plus étroitement l’enseignement supérieur et ses enseignants. Quant aux 25 milliards d’euros déjà versés du pacte de responsabilité, ils sont depuis beau temps digérés sous forme de dividendes, qui ont augmenté de 38 % en 2014. Il n’en est rien resté pour l’emploi. Le gouvernement versera à nouveau une somme presque équivalente dans ce tonneau des Danaïdes. Cela ne suffit pas, protestent ces rois Midas qui, dès qu’ils touchent quelque chose le transforment en or – le leur – sans jamais assouvir leur faim.
La baisse est identique quand on regroupe les trois catégories A, B et C. Autrement dit, cette baisse ne correspond pas un à transfert des demandeurs d’emplois de catégories A dans les autres catégories de chômeurs, qui admettent ceux qui accomplissent moins de 78 heures de travail dans le mois ou qui, au-delà, n’ont cependant qu’un emploi à temps très réduit.
Accessoirement, les comptes sociaux étaient à l’époque équilibrés, le solde de la balance commerciale positif, précisément grâce à cette répartition de l’activité sur un plus grand nombre de Français… Au regard de la situation d’aujourd’hui, on se dit que finalement, la France n’allait peut-être pas si mal.
La durée hebdomadaire moyenne du travail de l’ensemble des actifs occupés en France est l’une des plus élevée des pays développés d’Europe : 37,5 heures en France en 2013 contre 36,5 au Royaume-Uni, 35,3 heures en Allemagne et en Suisse, 30 heures aux Pays-Bas. Ne déplaise à ces donneurs de leçons et a leurs relais dans les médias.
De plus, c’est le nombre d’emplois qui détermine le volume d’heures travaillées dans l’économie d’un pays. Entre 1998 et 2002, l’ampleur des créations de près de 2 millions d’emplois a conduit à une forte augmentation du nombre total d’heures travaillées (+ 8 %), malgré la réduction de la durée légale du travail.
Par: CGT Montreuil