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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Refaire de la CGT un instrument de LUTTE et de CONTRE-OFFENSIVE sociale !

CGT-debat

Dans un récent  article nous écrivions :

 

 

« La polémique ouverte à partir des travaux exécutés par la CGT au bénéfice de son secrétaire-général - et en particulier le montant exorbitant des sommes impliquées - est massivement utilisée pour porter des coups à la Centrale syndicale.

 

La richesse et le rayonnement de la CGT, n'en doutons pas,   existent intactes au sein des organisations et des entreprises, grâce à ces innombrables militants, qui chaque jour, se battent dans des conditions souvent héroïques, toujours difficiles, contre les patrons, contre le capital, qui eux, n'ont pas abandonné la lutte de classe.

 

C'est que l'oligarchie avec ses fondés de pouvoir politiques et médiatiques, voudraient briser à travers la CGT.

 

Faisons de telle sorte que celle-ci se redonne les moyens - et la direction - qui la propulse à nouveau au premier rang de la bataille de classe ! » 

 

Aujourd'hui, nous développons ce que nous croyons nécessaire...

 

Dans cette perspective, tous les militants, tous les responsables de la CGT, fidèles à ce que fut la grande CGT qui faisait si peur au patronat, doivent dire tout haut que l'orientation actuelle de notre centrale syndicale - un syndicalisme réformiste d'accompagnement social -  est contraire aux intérêts des salariés, subissant depuis trente ans, de recul en recul, la dure loi du capital.

 

Celui-ci a pu ainsi effacer, par pan entier,  les acquis des luttes depuis un siècle. Le repos dominical, les Prud'hommes, la médecine du travail, les élus dans l'entreprise sont directement menacés.

 

Va-t-on accepter tout bonnement de retourner à l'esclavage ?

 

La direction de la CGT n'a organisé aucune riposte de masse face à cette dégradation continue de la condition ouvrière, qui se poursuit depuis trente ans. Les seules actions menées ont visé  à limiter les effets néfastes des prétentions patronales, soutenues par les différents gouvernements de droite ou dits « de gauche », qui se sont succédés.

 

Certes, la grève générale ne se décrète pas. Mais elle se prépare, dans les esprits comme dans les actes. Or, à l'inverse, les directions confédérales, qui se sont succédées depuis Louis Viannet, se sont opposées aux initiatives de lutte décidées à la base, comme les coordinations interprofessionnelles de luttes sur le plan local et régional, les barrages de routes, les occupations offensives de site !...

 

La stratégie confédérale a priorisé au contraire la participation, "entre partenaires sociaux", aux négociations avec le MEDEF et le gouvernement du moment, à partir des prétentions patronales. Ce qui suppose d'emblée une négociation de recul social et une défaite ouvrière.

 

Pour calmer l'impatience des salariés, la CGT s'est contenté d'appeler à des manifestations rituelles, trimestrielles ou semestrielles, sans contenu et sans objectif, rassemblant, selon les saisons, plus ou moins de participants. Grande messe sans lendemain, qui ne pouvait pas être "de masse" du fait que pour y participer, les salariés devaient obligatoirement se mettre en grève.

 

Or, celle-ci, ni préparée dans les esprits, ni organisée sur des mots d'ordres mobilisateurs, n'entrainait au mieux que des délégations restreintes d'entreprises, voire seulement les délégués sur leurs heures de délégation. 

 

Rien qui puisse faire infléchir les patrons et l'Élysée.

 

Quand nous évoquons l'absence de "mots d'ordre mobilisateur", porteur de colère et de riposte, nous visons l'absence totale, lors de ces manifestations,  de la moindre référence à la soumission de la France aux « directives de Bruxelles »(qui finalisent nos lois de régression et de démantèlement de notre législation sociale), le refus confédéral de mettre en cause l'appartenance de la France à l'Union européenne, qui consacre l'abandon de sa souveraineté, l'abandon de sa monnaie, le Franc, gage d'indépendance nationale.

 

Or, cette volonté affichée de la direction de la CGT de s'inscrire dans cette perspective européenne, mâtinée d'affichage « social », se vérifie dans son appartenance à la CES, machine de guerre de collaboration avec le capital contre les travailleurs.

 

Dans ces conditions, comment mobiliser salariés, privés d'emplois, retraités pour défendre leurs conditions de vie, dans le cadre d'organisations justement crées pour les mettre en cause ?

 

Il ne s'agit donc pas « d'insuffisance » de la part de la direction confédérale, mais d'un choix délibéré d'intégration à l'ordre capitaliste. Ce choix est mortifère pour la classe ouvrière, pour l'ensemble des couches populaires. Sa contestation doit être publique.

 

Mais celle-ci ne peut prendre l'essor de masse nécessaire que si les militants et les responsables de la CGT, qui partagent ce point, de vue le crient haut et fort, et ne se contentant pas "d'opposition interne" au CCN, sans écho dans et hors de la centrale.

 

Le changement d'orientation de la CGT ne sera possible qu'avec le concours direct de ses syndicats, de ses UD, de ses Fédérations et de la masse de ses adhérents.

 

Encore faut-il que ces derniers soient impliqués, donc au courant des discussions internes, pour en discuter, prendre position et publiquement le faire savoir.

 

L'objectif, c'est de provoquer un congrès extraordinaire de la CGT, de le préparer dans toute ses instances, pour imposer un tournant à 180 degrés de son orientation, pour un syndicalisme de masse et de classe, dotée d'une nouvelle direction. 

 

Ainsi, se constituerait en France, la force décisive de la contre-offensive sociale, nécessaire à notre pays, indispensable pour son peuple.

 

C'est le seul moyen de réduire l'influence du Front national sur les couches populaires.

 

C'est le seul moyen de vaincre l'oligarchie et son pouvoir politique, qu'il soit de droite ou qu'il se dise de gauche.

 

La CGT serait alors le fer de lance de l'union du peuple de France...

 

« Ma France... », comme chantait Ferrat

 

Jean LÉVY

Adhérent de la CGT depuis septembre 1944, il y a 70 ans...

Ancien Délégué Syndical National CGT au Crédit du Nord

Ancien membre du Bureau de la Fédération CGT des Employés (Groupant alors Banques-Assurances-Sécurité Sociale- Commerce)

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