10 Février 2013
Délégation PS au Congrès du PCF : le numéro 2 du parti et député de Seine-Maritime, Guillaume Bachelay; le député de Haute-Garonne et responsable des élections au PS, Christophe Borgel; et Luc Carvounas, sénateur du Val-de-Marne et chargé chez les socialistes des relations avec les autres formations politiques.
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«On va voir Jean-Luc?» lance d’un coup Bachelay. Avec Borgel, suivis des journalistes, les voilà près d’une table fournies en macarons auprès de leur ancien camarade. «Je les connais d’avant et de pendant et dans les luttes je les ai vus tous les deux», souligne Mélenchon. «Celui-là je l’ai vu à Sanofi», dit-il à l’adresse de Borgel, «celui-là à Petroplus», pour Bachelay. «On est ensemble dans les luttes, poursuit le député européen. Vous voyez, je fais aussi des compliments!» Réponse cinglante de Borgel: «C’est bien de le reconnaître». Mélenchon reprend: «On a un désaccord sur la façon de faire. Pour l’instant les électeurs leur ont donné raison.» Bachelay du tac au tac : «C’est bien qu’on le note tous». Puis, cherchant un satisfecit de ses anciens camarades, Mélenchon leur lance, en souriant: «Mais je n’ai pas démérité (…) je me suis pas mal débrouillé», en référence à ses 11,1% au premier tour de la présidentielle. Borgel, acide: «Oui, et à la fin on a gagné».
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Voilà un extrait de l’article paru dans le journal Libération, intitulé : « Au congrès du PCF, les socialistes prennent leurs aises », sur le comportement de trois personnalités du PS qui se sont rendues le vendredi 7 février au Congrès du PCF, avec la ferme intention de titiller Mélenchon devant ses camarades du Front de Gauche…
Ceci démontre la nature du Parti Socialiste et soulève plusieurs questions.
1) 80% des membres du gouvernement se rendent au congrès du Medef mais le PS envoie 3 sous-fifres à celui du PC.
2) Le PS est inquiet pour les prochaines échéances électorales de 2014 (municipales et européennes)
3) Le Front de Gauche cause un sérieux problème au gouvernement.
4) Le mépris du PS pour les 4 millions d’électeurs du Front de Gauche qui ont reportés leurs voix sur Hollande
A l’intérieur et à l’extérieur du PCF, des positions s’affichent contre le Front de Gauche en agitant le spectre de la dissolution du PC et la création d’un nouveau parti à la Die Linke, alors que même Mélenchon a exclu cette possibilité dans un article en 2012. Taper sur le Front de Gauche pour le briser, est-ce une manoeuvre opportuniste pour apporter des preuves de bonne élève au PS dans le cadre des alliances pour les prochaines élections, ou est-ce une tactique organisée par un front sectaire, chauvin et puriste, se revendiquant du marxisme mais avec une touche grossissante de Trotskysme ?
Aussi, avoir une position critique de l’orientation droitière (adoptée majoritairement) de la direction du PCF, est un point de vue honorable qui se défend, mais se positionner carrément contre l’union des forces et d’actions au sein d’un Front de Gauche pour combattre le capitalisme, le patronat et les partis à sa solde, avec la seule force des Communistes, revient à vouloir détruire le Parti Communiste plutôt que de le renforcer pour changer son orientation, même si certains pensent qu’il faudrait construire un nouveau parti communiste comme la LCR a tenté de le faire avec le NPA.
Alors soit on est complétement dehors pour construire complétement à côté, une autre force politique communiste moins droitière, en sachant qu’il existe déjà des dizaines de structures, soit on reste au PC pour tenter de changer son orientation… Mais tout ceci est bien trop politicien pour que les masses y trouvent leur intérêt…
Mais il y a aussi la solution qui consiste à travailler politiquement sur des bases de classe concrètes pour créer l’union de lutte et l’unité d’action dans l’intérêt des masses populaires fragilisées par la crise du capital, pour renforcer encore le Front de Gauche et bâtir pas à pas un véritable Front Populaire antilibérale et anticapitaliste… c’est la position politique de la Cellule Ouvrière du Bassin Minier Ouest du Pas de Calais
Par Citoyen 18.