10 Septembre 2013
Même si la mobilisation n'a pas atteint les records de 2010, syndicats et partis de gauche voient dans cette journée le véritable début des négociations avec le gouvernement. "Ce ne sera peut-être pas aujourd'hui mais nous sommes là pour enclencher un mouvement. En 2010, c'était la même chose : ça a commencé petit et on a fini à trois millions", rappelle Olivier, militant FO. "C'est un tremplin pour la suite", confirme Houcine, de la CGT, qui espère une mobilisation "dans la durée".
"En plus, tout est allé très vite, on n'a pas vraiment eu le temps de préparer". Un sentiment partagé par Cassandre, étudiante qui adhère à l'Unef : "Aujourd'hui, c'est un peu biaisé, les universités ne sont pas encore ouverte alors ce n'est pas facile de mobiliser."
La prochaine échéance aura lieu le 18 septembre avec la présentation du projet de loi en Conseil des ministres. Tous espèrent que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault aura reçu le message de la rue. "Bien sûr, une manifestation ne fait pas tout mais elle montre ce que pensent les citoyens. Et une loi ne se fait pas sans les citoyens", estime Cassandre. D'autant que l'Unef est prête à discuter comme l'explique cette étudiante en mathématiques : "Il y a de gros problèmes dans cette réforme comme la durée de cotisation mais tout n'est pas à jeter, que ce soit la pénibilité, l'apprentissage ou l'égalité hommes-femmes." Du haut de ses 21 ans, elle ne peut pas cacher sa déception : "Il y avait un espoir avec Hollande…"