La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.
28 Août 2013
Allongement de la durée de cotisation après 2020 pour atteindre 43 ans en 2035, dans la droite ligne de ce qu'ont entériné les gouvernements précédents, petite hausse des cotisations sociales, compte temps-pénibilité... Le gouvernement a dévoilé les contours de la réforme des retraites.
Après deux journées de concertation entre syndicats et patronat et des semaines de suspense, le gouvernement a levé, ce mardi 27 août, en soirée, le voile sur son projet de réforme des retraites, l’un des dossiers les plus délicats de cette rentrée sociale. Depuis Matignon et devant les ministres concernés, Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, a déroulé les principales mesures de cette réforme qui doivent rapporter 7,3 milliards d'euros en 2020, ce qui permettrait de compenser le déficit du régime général, évalué à 7,6 milliards à cette date.
L’annonce est tombée peu après la publication des chiffres du chômage pour le mois de juillet, toujours aussi mauvais et en hausse pour le 27e mois consécutif. Il ne s'agit pas d'un bouleversement du système ou d'une réforme d’ampleur promise tout au long de ces derniers mois par l’exécutif ou encore soufflée par le rapport Moreau pour bâtir un système par répartition en déficit chronique « durablement équilibré et plus juste ».
C’est même une réforme a minima que cette première réforme des retraites pour la gauche sous laVe République, la quatrième en vingt ans. Taillée dans le consensus pour ne fâcher personne, bric à brac donnant des gages de la CFDT au Medef, elle devrait répondre aux exigences de Bruxelles et des marchés financiers… à court terme et poursuivre en matière d’allongement de la durée de cotisation ce qui a été entrepris en 2003 avec la réforme Fillon.
En voici les grands axes :
Travailler plus longtemps
La durée de cotisation sera portée à 43 années en 2035, contre 41,5 actuellement. Cet allongement se fera progressivement. Il faudra tout d'abord cotiser 41 ans et trois trimestres dès 2020, puis 42 ans en 2023, 42 ans et un trimestre en 2026, 42 ans et demi en 2029 et enfin 43 ans en 2035. «Il n'y a pas d'autre solution», a assuré Jean-Marc Ayrault. «Ne pas le faire, ce serait s'exposer soit à une diminution des pensions des actuels comme des futurs retraités, soit à une augmentation insupportable des prélèvements, ce que le gouvernement ne veut pas.» Le rapport Moreau avait préconisé un allongement jusqu'à 44 ans pour la génération née en 1989 mais la CFDT, seul syndicat pas radicalement opposé à cette mesure, a eu gain de cause. Elle était contre une augmentation de plus de 43 ans à l'horizon 2035.
Pas de hausse de la CSG mais une petite hausse des cotisations
Le gouvernement renonce à augmenter la CSG souvent évoquée et opte pour une hausse des cotisations salariales et patronales de 0,15 point en 2014. Il propose également une augmentation des cotisations patronales et salariales de 0,15 points à partir de 2014. Dans le détail, la hausse des cotisations patronales et salariales sera progressive sur quatre ans: 0,15 point en 2014, puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit au final 0,3 point pour les actifs comme pour les employeurs en 2017. «Tous les régimes seront concernés: celui des fonctionnaires, les régimes spéciaux comme le régime général ou, par exemple, celui des indépendants selon des modalités propres», a déclaré Ayrault. Cette solution a été préférée à une hausse de la CSG qui aurait pesé « sur l’ensemble des ménages » et qui « n’a pas été créée pour financer les retraite ». «Ce sont donc les cotisations sociales qui seront sollicitées, à un faible niveau», a ajouté le premier ministre.
Mise en place d’un compte-temps pénibilité
A partir du 1er janvier 2015, un compte personnel de prévention de la pénibilité sera mis en place. Il sera financé par une cotisation des employeurs: une cotisation minimale de toutes les entreprises et une cotisation de chaque entreprise tenant compte de la pénibilité qui lui est propre. Il pourra servir à financer «la formation pour une reconversion, un temps partiel en fin de carrière» ou permettre à un salarié en situation de pénibilité de partir «plus tôt à la retraite».
Pour les syndicats qui réclamaient depuis des années de remettre à plat la question de la pénibilité au travail, sujet brûlant, encalminé depuis des années, âprement débattu en 2010, l’une des plus scandaleuses injustices du système français, ce compte-temps est une véritable avancée. «Nous sommes dans le traitement collectif. Nous ne sommes plus dans la réparation individuelle et médicale», pointe Philippe Pihet, le monsieur retraites de Force Ouvrière. Le compte pénibilité coûterait un milliard en 2020, 2 à 2,5 milliards en 2035.
Par Rachida El Azzouzi