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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Jean-Luc Mélenchon à Tunis: «On a tué l’un des nôtres»

Jean-Luc Mélenchon à Tunis: «On a tué l’un des nôtres»

Jean-Luc Mélenchon se recueille sur la tombe de Chokri Belaïd (photo @Lili Samoud)

L’ex-candidat à la présidentielle est venu apporterson soutien aux progressistes tunisiens au nom du Front de gauche. Entretien.

Dimanche, vous avez rencontré la veuve de Chokri Belaïd, qui est elle-même avocate, puis vous êtes allés vous recueillir sur sa tombe. Quelle impression en retirez-vous ?

Jean-Luc Mélenchon. Le plus frappant, c’est que Mme Belaïd a fait montre d’une grande maîtrise de soi. Elle m’a vraiment impressionnée. J’ai beaucoup appris d’elle. Elle m’a dit que Chokri Belaïd se savait menacé. Et qu’ils s’étaient préparés tous les deux à cette épreuve. Et qu’elle continuera la lutte afin que ce crime ne reste pas impuni. « J’aurai le temps de pleurer après », m’a-t-elle dit. Je dois dire qu’on a assassiné un grand militant, un militant du rassemblement de toutes les forces de gauche et de progrès. En fait, on a assassiné l’un des nôtres. Il ne faut pas oublier qu’on a tué le tribun des ouvriers, des femmes et des pauvres.

Ensuite vous êtes allés à la rencontre des dirigeants du Front populaire et d’autres partis. Que vous ont-ils dit ?

Jean-Luc Mélenchon. C’était un échange chargé d’émotion. J’ai senti chez tous une grande maturité. Ils ne sont pas tombés dans le piège qui leur était tendu, celui de la violence et du chaos dans lequel certains milieux veulent entraîner tout le processus révolutionnaire. C’est cet aspect, à savoir l’attitude constructive du Front populaire, qui m’a frappé. On a bien sûr discuté de Chokri, qui était pour tous une sorte de repère, celui qui poussait au rassemblement de toutes les forces de progrès avec un fort contenu social. Sur ce point, ils m’ont dit qu’ils ne lâcheront rien étant donné que le social a été le fondement de la révolution tunisienne. Et c’est en partant de ce contenu que le rassemblement démocratique peut se faire pour contrer le danger qui menace le processus démocratique. Pour moi, cela fut un soulagement de constater qu’il existe une telle force en Tunisie.

Et quel a été votre message ?

Jean-Luc Mélenchon. J’ai tenu à souligner que la révolution tunisienne n’est pas un cas tunisien, ni arabe, mais universaliste. Si certains, en France, ont des doutes sur le fait qu’on est en partie lié à la révolution tunisienne, je leur réponds qu’ils n’ont qu’à imaginer le type de réactions qu’aurait suscité en France une prise totale du pouvoir par les islamistes. Pour moi, il s’agit d’un printemps méditerranéen qui a commencé en Tunisie et qui va continuer en Grèce, en Espagne ou au Portugal ! Pour moi, c’est le même processus. J’ajoute que je souhaite pour toute la Méditerranée une révolution citoyenne du même type que celle en cours en Tunisie. C’est ce que je leur ai dit.

Hier encore, vous avez rencontré le président Moncef Marzouki ?

Jean-Luc Mélenchon. Je le connais d’avant, c’est un homme honorable, qui a été un grand combattant pour les droits de l’homme et la démocratie en Tunisie. À Strasbourg, il a fait un discours remarquable devant le Parlement européen. J’étais honoré qu’il m’invite. Il faut aider la Tunisie.

L'idée d'un gouvernement apolitique progresse. Le Premier ministre tunisien a obtenu ce mardi d'importants appuis politiques et syndicaux à son idée de former un cabinet apolitique pour sortir d'une profonde crise politique, et son parti islamiste Ennahda, opposé à ce projet, a donné de premiers signes d'infléchissement. Soutien de poids, le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar a dit "soutenir vivement" M. Jebali, ajoutant "mettre à disposition du chef du gouvernement" tous les postes ministériels contrôlés par son parti, soit les ministères des Finances et du Tourisme, de l'Education, de la Lutte contre la corruption et des Affaires sociales. Le Premier ministre a par ailleurs reçu le soutien du patronat tunisien, Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), et du puissant syndicat, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Quant au chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi, il a entrouvert la porte en proposant un compromis pour que le futur gouvernement allie technocrates et personnalités politiques. "Le gouvernement qui peut sauver la situation dans le pays est un gouvernement (...) de coalition nationale", a-t-il déclaré, insistant cependant pour que le cabinet "représente aussi les forces politiques".

Par Tunis, envoyé spécial.

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