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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

« Nous sommes dans les faux semblant. »

Le Snes-FSU, premier syndicat de l’enseignement secondaire, fait partie des organisations qui appellent à la grève aujourd’hui. Entretien. 

Pourquoi cette journée de mobilisation alors que la ministre Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que la réforme s’appliquerait ?

Frédérique Rolet L’appel à la grève de l’intersyndicale est jugé légitime. Il est bien accueilli par les enseignants parce qu’il s’inscrit dans la continuité des mobilisations de ces derniers mois. Il est vrai que l’intransigeance du gouvernement ne facilite pas la mobilisation. Mais cela ne veut pas dire que la réforme est acceptée. Dans de nombreux collèges, on est dans le faux-semblant, dans l’affichage. Le profit pour les élèves sera nul. C’est un échec pédagogique.

Que reprochez-vous à cette réforme ?

Frédérique Rolet Les enseignants et de nombreux chercheurs ont démontré les risques de l’interdisciplinarité, source de complexité plus grande pour les élèves en difficulté. Ils ont préconisé une réforme des programmes progressive. Le ministère n’en a pas tenu compte. La réforme crée une situation totalement paradoxale : d’un côté, les chefs d’établissement bénéficient de plus d’autonomie – surtout pour jongler avec des moyens contraints en personnel –, de l’autre, les enseignants sont soumis à des injonctions pédagogiques sans véritables contenus. Cette réforme imposée dans l’urgence n’est pas crédible.

Au-delà du collège, l’école publique est-elle en situation d’urgence ?

Frédérique Rolet Il est regrettable que le gouvernement ne se soit pas attelé à la situation aiguë des établissements ghettoïsés et aux enjeux de carte scolaire, problème majeur de mon point de vue. Mais je ne partage pas les discours catastrophistes ou déclinistes. L’éducation nationale mène une multitude d’expérimentations et les enseignants sont très créatifs. Ces expériences devraient être mieux partagées. C’est d’ailleurs une réponse à ceux qui préconisent le retour de la blouse et de « l’autorité ». Mais l’autorité ne passe pas par des signes, elle se conquiert en motivant les élèves, en donnant sens à ce que l’on fait avec eux.

La refondation de l’école était plutôt bien partie. Or, le résultat n’est pas là…

Frédérique Rolet Cela explique la désillusion d’une majorité d’enseignants. Le projet de refondation a levé un espoir. Il réhabilitait le service public et le rôle de l’école en faveur de l’insertion professionnelle, de la formation de citoyens capables de comprendre la complexité du monde. Nous avons cru aussi à l’amélioration de notre situation salariale et de nos conditions de travail. Mais le débat sur les rythmes scolaires, déjà, a phagocyté la première année du quinquennat, puis s’en sont suivis les atermoiements sur les changements de ministres et finalement l’impression d’une course de vitesse où il fallait montrer que tout serait fini avant la fin du quinquennat.

Est-ce réparable d’ici les élections de l’année prochaine ?

Frédérique Rolet Nous nous mobilisons pour cela. Nous n’avons aucun doute sur la nécessité de réformer le collège et sur la nécessité de s’attaquer aux inégalités mais cela suppose de se donner du temps. Le dialogue avec les personnels peut être renoué à condition que la volonté politique soit au rendez-vous.

Par: Sylvie Ducatteau.

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