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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Loi El Khomri. A Nantes, l'intersyndicale sonne l'heure de la rentrée sociale.

 
Les secrétaires généraux des syndicats opposés à la loi travail ont fait leur rentrée en meeting dans la préfecture de Loire-Atlantique, mercredi, avant de se revoir à la Fête de l'Humanité ce week-end. La mobilisation du 15 septembre devra avoir "des suites", a prévenu Philippe Martinez (CGT).
 
Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale. Ils ont ressorti les drapeaux pour accueillir leurs représentants syndicaux. Devant les quelque 3 000 participants au meeting de rentrée de l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et la Fidl) rassemblés mercredi soir sur l'esplanade des Machines, devant les anciens ateliers des ex-chantiers navals de Nantes fermés en 1987, la voix de Philippe Martinez a tonné : "Rien ne nous a été épargné : les insultes, (...) les violences, les tentatives d'intimidation, la répression syndicale, (...) mais nous sommes bel et bien là !" Sous les applaudissements, le secrétaire général de la CGT a ajouté : "Parce qu’un mauvais projet de loi au printemps reste une mauvaise loi à l’automne".
 
Le dirigeant de la centrale de Montreuil a ainsi donné le ton de la rentrée sociale, à l’unisson de son homologue de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, pour qui "un mauvaise projet, on en demande le retrait ; une mauvaise loi, on en demande l’abrogation". Tous les dirigeants de l'intersyndicale sont revenus sur ces quatre mois de luttes "inédits" sous un gouvernement de gauche, a souligné le leader de FO. "Ce mouvement social est particulier ; avec la pétition, avec les réseaux sociaux, nous avons vu l’émergence de gens pas forcément organisés qui se sont sentis concernés", a de son côté analysé Éric Beynel, porte-parole de Solidaires.
Quatre mois de mobilisation "exceptionnelle" où la solidarité financière et morale, a témoigné le délégué syndical de la raffinerie de Donges, Fabien Privé-Saint-Lanne, a été "précieuse". Il "nous faut reprendre le chemin de la lutte", a poursuivi le syndicaliste, même si "après cette grève de 25 jours, notre syndicat est conscient qu'il sera difficile de réamorcer un tel bras de fer, nous mettrons tout en oeuvre pour recréer les conditions de cette mobilisation le plus vite possible". Pour y parvenir, "notre arme la plus forte est de débattre avec les salariés pour les convaincre", a lancé le syndicaliste de Loire-Atlantique.
 
"Cette loi ne doit pas entrer dans les entreprises"
Une ambition portée par les six membres de l’intersyndicale (la Fidl était excusée). Forts de leur victoire après avoir arraché 500 millions d’euros de mesures à destination des jeunes et des étudiants durant le printemps, les représentantes de l’Unef et de l’UNL veulent poursuivre le combat. "L’action collective à montrer qu’elle était efficace, s’est félicitée Clara Jaboulay, présidente de l'UNL. On en a pris plein la gueule, il faut le dire. Pourtant, les jeunes sont les premiers concernés, condamnés à la précarité avant même d’avoir un emploi".
 
Une première date de mobilisation, le 15 septembre, est à l’agenda de tous les participants, et "il faudra des suites", a d'ores et déjà affirmé Philippe Martinez. D’autres formes d’action se préparent, notamment sur le plan juridique, une manière de se rappeler au bon souvenir du Contrat nouvelle embauche (CNE) de Dominique de Villepin qui, une fois voté, avait dû être abrogé car reconnu illégal. "Cette loi ne doit pas entrer dans les  entreprises", a poursuivi le dirigeant cégétiste. Une ambition qui dépasse la lutte contre la loi El Khomri. "S’il faut abroger la loi travail, nous devons aussi conquérir de nouveaux droits pour redonner du sens, de l’espoir, afin de rendre au travail son rôle émancipateur", a affirmé Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU. Et de proposer la mise en place "d’ateliers revendicatifs dans tous les départements, afin de remettre aux élus un livre blanc". Une proposition qui pourrait être reprise par l’intersyndicale. "Nous devons peser dans la campagne électorale, nous pouvons changer les choses sur le plan politique", a de son côté réaffirmé Philippe Martinez, en proposant notamment la réduction du temps de travail, "seule mesure efficace pour l’emploi". En hommage à Georges Seguy, ancien secrétaire général de la CGT, décédé cet été, l'actuel dirigeant de la confédération a conclu son discours en le citant : "Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager".
 
Le prochain rendez-vous de l'intersyndicale est prévu samedi, à la Fête de l'Humanité, à La Courneuve. "J'ai entendu le premier secrétaire du Parti socialiste (Jean-Christophe Cambadélis - NDLR) se mettre en colère parce que j'allais à la Fête de l'Huma", s'est amusé Jean-Claude Mailly. Le syndicaliste a répliqué à la pique du numéro un socialiste, qui l'avait interpellé sur ce qu'auraient pu penser ses prédécesseurs à la tête de FO, en s'interrogeant à haute voix sur "ce qu’aurait dit Jaurès à la lecture de la loi travail"...
 

Par: Clotilde Mathieu, journaliste.

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