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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Nice : la grande faillite de la sécurisation.

Derrière la polémique entre la mairie et le préfet, nous avons cherché à savoir quels étaient les effectifs de la police sur place. Silence dans les rangs !

Il suffit de tendre l'oreille sur cette promenade des Anglais meurtrie, et rouverte depuis quelques heures, pour saisir les interrogations. Au centre des conversations des badauds, la sécurité du 14 Juillet. Il faut dire que, très vite après les dramatiques faits, Christian Estrosiqui n'est plus maire de Nice depuis plusieurs semaines a accusé l'État de ne pas avoir mis à disposition suffisamment d'hommes ce soir-là. Réponse du gouvernement à quelques mots près : il n'en est rien, le feu d'artifice n'avait qu'à être annulé si les moyens étaient jugés insuffisants. Dimanche 17 juillet, il s'est même fendu d'un communiqué-coup de griffe pour contrecarrer les accusations portées, cette fois-ci, par Nicolas Sarkozy : « Nous avons recréé 9 000 emplois de policier et de gendarme sur l'ensemble du quinquennat. »

Loin de ces querelles politiques, nous avons voulu connaître les éléments-cadres du dispositif mis en place pour le 14 Juillet à Nice, où la promenade des Anglais était en partie bouclée comme tout, comme le quai des États-Unis, le port et autres petites rues, soit près de dix kilomètres. Nous pensions que cela relèverait de la simple formalité, du basique exercice journalistique. Nous avons été rattrapés par le jeu politique. Demander aux uns et aux autres – à la mairie ou aux services de l'État – s'est révélé une quête vaine. Avec des responsables refusant de répondre (« Toutes vos questions me semblent bien compliquées »). Avec de jolis renvois, de personne à personne, ou des « Je n'entrerai pas dans la polémique ». Dans les colonnes de Nice-Matin du 17 juillet, le préfet des Alpes-Maritimes évoque trois réunions de préparation communes, sans plus de détails. Les chiffres pour l'heure retenus sont les suivants : 56 policiers nationaux, 50 policiers municipaux (qui, à Nice, sont armés de revolvers 38 Special, de Flash-Ball ou de Taser), 20 militaires. Christian Estrosi, lui, dit avoir visionné les vidéos de surveillance et qu'il n'en serait rien du côté de la police nationale.

Vous auriez doublé les effectifs, la même chose se serait produite

Selon l'un des policiers que nous avons interrogés, le problème n'est pas là : « Vous auriez doublé les effectifs, la même chose se serait produite. Sécuriser la voie publique, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. Seul un policier, ou un militaire, face à lui pouvait l'abattre. Ne nous voilons pas la face, cela aurait très bien pu se produire pendant l'Euro. La vérité, c'est que, sans renseignement, on ne peut pas empêcher ce type de drame. » D'autres s'interrogent sur la mise en place d'un contrôle aléatoire aux accès, comme pour le carnaval, au lieu d'un pré-filtrage, comme pour les fan-zones ou les stades lors de l'Euro de football.

La partie de la promenade s'étendant de l'avenue Gambetta à l'aéroport était, elle, ouverte à la circulation. C'est ailleurs sur ce tronçon que Mohamed Lahouaiej Bouhlel s'est engouffré sur la prom'. Cette partie-là est aussi vidéosurveillée. La présence de ce camion – qui, avec un tel tonnage, ne pouvait pas circuler – a-t-elle été repérée par les caméras ? D'après les premiers éléments de l'enquête, il semblerait pourtant que le signal d'alerte n'ait été envoyé qu'au niveau de l'avenue Gambetta, plusieurs centaines de mètres après l'entrée du camion sur la promenade.

L'escadron mobile de la gendarmerie déserte la frontière italienne

L'attaque s'est produite aux environs de 22 h 30. Des renforts – Raid, BRI… – ont été envoyés sur place. Certains agents réquisitionnés nous ont raconté avoir découvert l'ampleur du drame en arrivant sur les lieux. Au poste de frontière Saint-Ludovic à Menton, situé à 30 kilomètres de Nice, ce sont les carabiniers italiens qui ont prévenu l'escadron mobile de la gendarmerie qui les accompagnait. Les Français ont filé sur l'autoroute. Les Italiens ont procédé, quant à eux, pendant plus d'une heure, seuls à la fouille systématique de chaque véhicule provenant de France en direction de l'Italie. Un peu avant minuit, deux policiers nationaux les ont rejoints.

Reste aussi la question de l'équipement des policiers municipaux. Seuls les maires ont le droit d'autoriser le port d'arme, ce qui est le cas à Nice, conformément à un texte-cadre national. Mais les syndicats de policiers municipaux réclament plus de moyens. Ils souhaitent pouvoir porter leurs armes de service 24 heures sur 24, comme c'est le cas pour les autres policiers depuis les attentats de novembre dernier à Paris. Le 13 juillet, ils ont reçu un courrier du ministère, qui sonnait comme une fin de non-recevoir.

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