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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

EELV: un congrès pour rien, sauf pour survivre.

Le parti écologiste, qui ne compte plus que 6 000 militants, réunit son congrès vendredi et samedi. Une réunion sans grand enjeu alors que ceux qui restent sont presque tous d’accord. Mais si Europe Écologie-Les Verts échoue à se rassembler, le mouvement pourrait définitivement exploser.

C'est un congrès pour rien, si ce n'est sa survie. Europe Écologie-Les Verts se réunit vendredi et samedi à Pantin, près de Paris, pour la première fois depuis l’éclatement du parti écologiste, divisé sur la politique du gouvernement. Le mouvement est exsangue : il ne compte plus que 6 000 militants et seuls 3 000 d’entre eux sont allés voter ; des leaders sont partis, d’autres sont aux abonnés absents ; le groupe parlementaire à l’Assemblée a fini par disparaître, emporté par l’affaire Baupin. « Depuis trois mois, on est en opération sauvetage du parti, lâche David Cormand, le secrétaire national sortant, qui a remplacé au pied levé Emmanuelle Cosse, partie au gouvernement. C’est le pronostic vital d’EELV qui est engagé. »

Sur le papier pourtant, l’affaire semble plutôt bien emmanchée : la motion défendue par la direction sortante est arrivée en tête lors du vote militant organisé il y a deux semaines ; près de 85 % des militants sont opposés à tout accord électoral avec le PS en 2017 ; le reste du programme ne fait pas débat, ou presque.

Mais vendredi en début d’après-midi, rien n’était encore réglé. C’est le jeu des congrès : négocier, faire pression, jouer la montre, passer des nuits blanches à discuter le moindre poste, s’empailler jusqu’à la dernière minute pour atterrir finalement sur un compromis dont plus personne ne sait s’il est juste. Sauf que vu l’état d’EELV (accessoirement celui de la gauche et du pays), les conséquences d’un dérapage incontrôlé et d’un congrès traumatique, comme le parti en a déjà connu, pourraient être dramatiques.

Il y a deux semaines, lors du vote militant, la motion « Horizon 2025 », portée par David Cormand et soutenue par Cécile Duflot, est arrivée en tête (35 % des voix), suivie de la motion intitulée « L’écologie en commun » (24 %), défendue notamment par la porte-parole sortante Sandrine Rousseau. L’aile « gauche » du parti (« L’Imprévu ») obtient 17 %, tout comme l’aile « droite » (« Europa »). Un dernier texte (« Tic Tac »), centré sur la démocratie interne, recueille 7 %.

Aucune sensibilité n’a de majorité absolue – ce n’est pas une surprise –, et encore moins les 60 % des voix nécessaires à emporter les votes majoritaires au parlement du parti, le conseil fédéral, renouvelé à l’occasion de ce congrès. Mais les alliances possibles semblent évidentes : avec le départ de nombreux écologistes favorables à la participation au gouvernement, comme les désormais ministres Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé, ou encore le député François de Rugy, la ligne politique d’EELV semble reposer sur un socle solide. Quatre des cinq motions, soit près de 85 % des voix, rejettent tout accord avec le PS pour les élections de 2017 et revendiquent des candidatures écologistes autonomes.

 

David Cormand © Capture d'écran i-télé David Cormand © Capture d'écran i-télé.

 

Surtout, les deux premières motions, qui rassemblent une majorité confortable avec 59 % des voix, se ressemblent à s’y méprendre. Il y a bien quelques nuances –  sur l’importance donnée au réseau local par exemple – mais, de l’aveu général, rien de fondamental. Même la question de la participation à la primaire des gauches qui divisait les deux sensibilités est réglée. « C’est plié, il n’y a plus de primaire… Camba [Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS ] a achevé de la torpiller », tranche Julien Bayou, conseiller régional d’Île-de-France. Quant à la motion de la direction sortante, soutenue par Cécile Duflot, elle semble politiquement plus homogène que par le passé, quand elle bâtissait des alliances de circonstance avec les proches de Dominique Voynet.

« On n’est pas au PS où il y a une ligne sociale-libérale et une ligne presque communiste. Sur le projet écolo, on a toujours été d’accord. Ce n’est pas l’écologie de l’accompagnement ou l’écologie révolutionnaire, rappelle Julien Bayou, signataire de la motion Cormand/Duflot. En général, c’est sur la stratégie qu’on se divisait. Mais là, on est d’accord ! On ne veut pas d’accord avec le PS. C’est d’autant plus frustrant de voir nos cellules grises accaparées par des petites tactiques, et ça donne un sentiment d’immaturité. »

 

Par Lénaïg Bredoux et MEDIAPART.

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