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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Ces pionniers CGT dans les déserts syndicaux.

TPE construction, centre d’appels, vente commerciale : Laurent, Mathilde et José ont implanté le syndicat dans des terres de mission. Témoignages de ces congressistes rencontrés à Marseille.

 
Ces pionniers CGT dans les déserts syndicaux
Marseille (Bouches-du-Rhône), correspondant régional.

Chez nous : « 100 % de syndiqués. 100 % de grévistes. » À la pause de l’une des séances du congrès de la CGT, la semaine dernière à Marseille, Laurent lançait cela comme une boutade. Mais le chiffre est bien réel. Dans la TPE de la construction où il est plombier, tout le monde est syndiqué. Bon, certes, ils sont trois et il s’agit d’une coopérative. Au-delà de cette Scop, Laurent Joly participe activement à la syndicalisation sur les chantiers, trou noir du Code du travail et des organisations de défense des salariés. « On a repris le schéma historique de la CGT, c’est-à-dire le syndicat d’industrie plutôt que le syndicat d’entreprise. On a passé ce stade il y a cinq ou six ans et désormais on est trois cents adhérents dans le département de la Haute-Garonne. En cinq ans, on a eu au total un millier d’adhérents. Le turn-over est important. Difficile de suivre les gars. » Avantage du syndicat d’industrie : il permet de regrouper salariés, intérimaires, sous-traitants et « d’avoir des syndiqués “clandestins” sur les chantiers. C’est plus efficace qu’un délégué qui est vite repéré ». Ce virage dans l’organisation a permis, selon Laurent, de « frapper les patrons là où ça fait mal : la sous-traitance » et « d’unifier les revendications pour que tout le monde ait le même salaire quel que soit le statut de son entreprise, grande boîte ou TPE ».

« Nous avons réussi à créer un rapport de forces »

Mathilde Melle a embauché dans un centre d’appels Coriolis, près de Laval, il y a sept ans. « Il n’y avait pas de culture CGT. » Elle-même n’avait jamais baigné, non plus, dans cette « culture CGT ». Deux ans après son arrivée, elle est sollicitée pour être candidate sur une liste CGT. Elle accepte. Depuis, l’organisation syndicale a réussi à maintenir une permanence de son activité. « Nous sommes 430 salariés mais en sept ans, ce sont 2 000 personnes qui ont travaillé sur le centre d’appels. Les salariés font tout pour partir, relate la jeune responsable. Il est difficile d’organiser le travail syndical dans un tel contexte. » Le salariat, ici, est majoritairement féminin, souvent des mères de famille happées par les obligations de la vie familiale quotidienne. « Nous devons faire un gros travail de persuasion face à un climat où nombre de salariés ne se sentent pas concernés par la loi El Khomri, par exemple. Nous avons créé une page Facebook pour tenter de toucher les salariés avec d’autres moyens. » Aucun des syndicats (SUD, CFDT, CGT) ne pouvant signer seul des accords faute d’un score suffisant, la direction tient à obtenir la signature de la CGT et consent parfois à des concessions, comme la non-reprogrammation des samedis non travaillés (les salariés travaillent deux samedis sur trois), pour cause de maladie ou de grève. « C’est vrai que nous avons réussi à créer un rapport de forces. Petit, certes, mais il existe. »

José Doliget, lui, est venu au syndicalisme par une voie des plus improbables. Avec une tension dans la voix et l’attitude, il nous racontait, la semaine dernière à Marseille, son histoire : « J’ai fait un burn-out. J’ai failli basculer de l’autre côté. J’ai été suivi et quand j’ai redressé la tête, des amis m’ont dit de regarder du côté des syndicats. Je me suis renseigné sur Internet. J’ai envoyé plusieurs e-mails pour expliquer ma situation. Le lendemain, la CGT me répondait. Deux jours après, Tayeb, responsable syndical CGT, était chez moi. » José est chef des ventes dans une concession Renault, la plus importante dans la région d’Alençon. « On m’a reproché un management pas suffisamment agressif. Je croyais plus en la personne qu’aux résultats. » Aussitôt revenu au travail, l’homme à la double décennie d’ancienneté a monté une section syndicale et constitué une liste CGT qui a notamment recueilli 46 % dans le collège cadres, illustration « du réel mal-être du personnel encadrant ». « Je sais maintenant que j’ai des droits, ajoute-t-il, comme tous les salariés. On s’est plongé dans les conventions collectives et on a obtenu cinquante repositionnements de salariés qui étaient classés comme ouvriers alors qu’ils sont en fait des agents de maîtrise. » José est maintenant délégué syndical. « Je sais que j’ai une épée au-dessus de la tête. » Il sait aussi qu’il a un bouclier : le syndicat.

La CGT confiante à l’approche des élections dans les TPE. La CGT était arrivée en tête (29,54 %), lors de la dernière élection dans les TPE. Mais, l’enjeu est de « gagner des votants », a expliqué Philippe Martinez, vendredi. « On a un plan de travail précis. Ces dernières semaines, on a des résultats électoraux intéressants dans la métallurgie, dans le commerce ou dans la sécurité où on a réussi à s’implanter », a-t-il assuré.
 
Par: Nicolas MAURY.
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