19 Mars 2016
L'argumentation reprise en boucle dans les médias dominants et les économistes système c'est que la contre-réforme du travail est motivée par la nécessité impérieuse de créer des emplois et que la jeunesse serait la première intéressée à l'adoption de cette loi.
Et donc qu'à cette fin il est impérieux de "fléxibiliser" le marché de l'emploi et de permettre au patronat de licencier quand il le juge nécessaire.
Et à "C'est dans l'air" vendredi 4 mars, c'est Nicolas Beytout économiste de service qui trouve consternant les jeunes opposés à la loi.
Alors rafraîchissons nous la mémoire ...
Gattaz fils et père : ils nous font le même coup à 30 ans de distance !
Certains, y compris dans le monde syndical découvrent la lune.
Le MEDEF débloquerait, ferait de la provocation, déraperait.
En réalité le MEDEF actuel est fidèle à lui-même et ne fait qu'exiger dans le rapport de forces actuel ce qu'il a toujours exigé et s'est efforcé d'imposer aux salariés.
Dans un rapport de forces rendu favorable aux patrons par le pouvoir socialiste.
Outre les cadeaux par milliards déversés sur les entreprises (plus de 200 milliards par an sans compter le CICE et à présent les exonérations prévues par le pacte dit de "responsabilité"), le patronat bénéficie de la valorisation des médias au garde-à-vous et des déclarations d'amour de Valls!
Encouragé, conforté, chouchouté il en redemande en avançant l'idée :
-de revenir partout sur les 35 heures
- de la suppression de 2 jours fériés
- d'envisager de travailler le soir et le dimanche par « accord social d'établissement » bien sûr, là où la pression patronal est la plus forte ainsi que la vulnérabilité des travailleurs
-d'en finir avec le SMIC et donc d'un retour au « SMIC jeune"
- de « lisser les seuils sociaux » c'est-à-dire en parlant vrai de priver les salariés des petites et moyennes entreprises des acquis sociaux garantis par le code du travail.
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Tout cela sous le prétexte et la couverture de créer 1 millions d'emplois.
Mais le père de Pierre, Yvon Gattaz nous a déjà fait le coup il y a près de 30 ans.
Afin de faire sauter l'autorisation administrative de licenciement il avait promis la création de centaines de milliers d'emplois.
Dans les années qui suivirent sa suppression effective sous la cohabitation Mitterrand-Chirac, on sait ce qui en a résulté : de 500.000 à 2 millions de chômeurs supplémentaires!
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L’intégralité de l’article est à lire ICI
A lire ou relire également ICI l’article de mars 2013 :
Autorisation administrative de licenciement : toute une histoire
Par:Michel El Diablo.
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