30 Mars 2016
L'INVERSION DE LA HIÉRARCHIE DES NORMES prévue dans le projet de LOI TRAVAIL:
La loi-Travail de Manuel Valls n’est pas seulement une contre-révolution sur un siècle d’histoire du travail et d’acquis sociaux, la destruction de la protection des salariés et de leurs droits fondamentaux, la cogestion de l’État par le MEDEF, ou encore le plus vil reniement d’un parti qui fit adopter jadis les 35 heures. Elle est un acte politique qui désigne le droit du travail comme l’ennemi : le premier responsable du chômage, une entrave à la flexibilité du travail, au développement des entreprises et de l’économie. C’est aussi et surtout une machine de guerre contre tous les salariés, contre les chômeurs, contre les syndicats, contre la jeunesse de France, et en définitive contre toute notre société.
Pour Valls-Macron le droit du travail doit être déconstruit. Ou, plus exactement, il doit être remis dans la main des patrons, sous la forme d’un permis de licenciement et d’exploitation des salariés, commandité par le MEDEF. Car les patrons seront désormais les premiers rédacteurs du droit, un droit différent dans chaque entreprise. L’inversion de la hiérarchie des normes (primat de la loi sur les accords d’entreprise) et l’éclatement des droits des salariés d’une entreprise à l’autre, sont au fondement de ce projet de loi qui imposera la fin de l’égalité des salariés devant le droit.
Dans ce nouvel esclavagisme du 21ème siècle, qui n’apportera que davantage de chômage, de misère et d’exploitation éhontée de la jeunesse, les syndicats, même majoritaires, en seront réduits à négocier le poids des chaines. Le projet de loi de Valls n'est pas négociable. Il doit être retiré.
Par: l'AFP