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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Agriculture : un drame et des questions sur les malheurs d’une profession.

Alors que des paysans manifestaient ce mercredi dans tout le pays pour réclamer de meilleurs prix, une conseillère de la chambre d’Agriculture du département de l’Aveyron a perdu la vie hier matin.

Agriculture : un drame et des questions sur les malheurs d’une profession

Les éleveurs qui manifestent depuis des semaines pour des meilleurs prix agricoles en bloquant des routes, des entrées de villes et des accès à certaines grandes surfaces en bénéficiant souvent du soutien de la population, ont de quoi être abasourdis. Ce matin, à 7H30, une technicienne de la Chambre d’agriculture du département de l’Aveyron s’était rendue sur une ferme à Mayran pour une mission de conseil impliquant qu’elle assiste à la traite des vaches. Pour une raison difficile à déterminer tant que l’enquête de gendarmerie n’aura pas abouti, elle aurait été poussée dans une mare par le frère de l’exploitant, un homme de 47 ans actuellement en garde à vue. Elle serait décédée d’un arrêt cardiaque.

Ce drame est intervenu en ce jour de Conseil des ministres au terme duquel Manuel Valls devait recevoir en milieu d’après midi le président de la FNSEA et celui du syndicat Jeunes Agriculteurs pour leur annoncer des baisses de cotisations sociales, faute de se battre à Bruxelles pour obtenir des prix rémunérateurs et des politiques efficaces de gestion des marchés.

Au nom du dogme qui veut que la seule loi de l’offre et de la demande permette de fixer le prix d’une denrée alimentaire, quitte à la vendre moins de 20, 30, voire 50% de son coût moyen de production, la réunion des 28 ministres de l’Agriculture de l’Union européenne n’a débouché sur rien lundi à Bruxelles et la prochaine est prévue le 14 mars. En attendant, pas question, pas plus en France qu’ailleurs, de reprendre cette idée de prix plancher en cas de crise comme viennent de le proposer les parlementaires du Front de gauche.

Du coup, en France, l’Autorité de la concurrence a rendu hier « un avis positif sur le projet de fonds de soutien aux éleveurs porcins que l’action conjuguée de la FNP et de la FNSEA a permis de faire avancer », écrit la Fédération nationale porcine dans un communiqué. Selon la FNP, « ce projet de fonds temporaire de 100 millions d’euros sur six mois, alimenté par les metteurs en marché de viande fraiche de porc et de produits comportant plus de 50% de porc, vise à apporter aux éleveurs de porcs français près de 10 centimes du kilo produit. Il n’enlève rien, bien au contraire, aux nécessaires décisions structurelles, mais il s’agit d’un soutien à la trésorerie à court terme indispensable pour répondre aux grandes difficultés auxquelles font actuellement face les éleveurs sur leurs exploitations», poursuit le communiqué.

La grande distribution ne s'engage toujours pas:

Il faut ici comprendre que les enseignes de la grande distribution, qui tentent d’imposer des prix à la baisse à leurs fournisseurs de porc frais et de charcuteries pour les douze mois à venir, on accepté d’alimenter ce fonds par le versement de 10 centimes d’euros par kilo de viande qu’ils feront payer au consommateur. Bref, Carrefour et les autres veulent bien alimenter un fonds d’aide de six mois pour venir en aide aux éleveurs en difficulté. Mais pas question de s’engager sur un prix rémunérateur qui impliquerait d’augmenter le prix du kilo de carcasse de 30 centimes pour le hisser à 1,40€, comme le demandait la FNP dès l’été 2015 alors qu’il est à 1,10€ en février 2016.

Depuis de longues semaines, bien que les slogans les plus en vue dans les manifestations traduisent la volonté des paysans de vivre des prix de leurs produits, rien n’a avancé sur ce dossier. Du coup, le syndicat majoritaire a davantage orienté son discours contre ce qu’il nomme une sur-transposition des normes environnementales européennes en France. Ce qui est une façon d’en rabattre sur la bataille des prix. Dans une situation d’exaspération de la profession, cela peut aussi faire de certaines professions affectées à des contrôles des boucs émissaires facile à cibler. Ce n’était pas le cas de cette malheureuse conseillère en production laitière qui a perdu la vie hier matin en Aveyron.

Par: l'AFP.

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