29 Janvier 2016
Un peu d’Histoire. En 1975 le gouvernement nomme un Préfet hors cadre (Jacques CHEREQUE ….oui, c’est le père) pour gérer l’effondrement de l’industrie du Nord de Lorraine et d’Alsace. Dans le même élan il créé le CIASI – Comité Interministériel de l’Aménagement de la Structure Industrielle. On y retrouve une poignée de jeunes technocrates sortie de l’ENA ou de l’X (polytechnique), dont PEBEREAU qui deviendra PDG de BNP Paribas, JAFFRE (PDG d’ELF) , MESTRALLET qui deviendra PDG de GDF SUEZ. Ils ont tout pouvoir sur l’industrie à l’époque. Ils rayent d’un trait de plume, l’industrie sidérurgique, de la machine outil, du bois, de la chaussure, du textile et d’autres productions jugées non compétitives par rapport à d’autres pays. Au lieu du A pour « Aménagement », «Assassinat » serait plus approprié car des centaines de milliers de lorrains, ch’tis et alsaciens se retrouvent au chômage et pour longtemps, la région va être dévastée Notons qu’ayant fait un autre choix, l’Allemagne, 30 ans après, a toujours des industries du bois de la chaussure de la mécanique et de la métallurgie.
La FRANCE finance de grandes écoles coûteuses, qui offrent des conditions d’études luxueuses pour une poignée d’élites, deviendront hauts fonctionnaires, beaucoup passent pas l’Inspection des Finances comme par hasard ou par les cabinets ministériels, puis se retrouvent PDG de grands groupes pour couler l’emploi en s’en mettent plein les poches et imposent la pensée unique libérale. Bien sûr on les retrouve dans toutes les officines confidentiels qui défendent les intérêts du grand patronat et de la haute finance et se retrouvent pour bâfrer luxueusement au fameux diner du Siècle, ou l’Institut de l’entreprise. Ils mettent toute leur énergie pour casser le code du travail, les services publics et institutions qui gênent le libéralisme prédateur.
Cela explique t-il pourquoi des milliers de citoyens de cette région, se sentent abandonnés, anesthésiés par des promesses et de belles paroles. Et ils ont exprimé leur colère qui n’est pas entendue. Est-ce pour cela, qu’aujourd’hui, nous en sommes là ?
Par: A. RODIER.