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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Le profil inattendu des djihadistes français.

Issus de classes moyennes, de familles athées, souffrant de dépression, le portrait robot que dresse le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam dans un rapport tranche avec les idées reçues.

Le profil inattendu des djihadistes français

Un rapport publié par le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam renverse tous les préjugés sur les candidats au djihad en Syrie et en Irak. Le CPDSI est un organisme privé fondé par la chercheuse et anthropologue Dounia Bouzar qui a pour objectif de lutter contre la radicalisation islamique en France. Le centre a été contacté par plus de 160 familles, dont les témoignages constituent la base de ce rapport long de 90 pages. Dans cette étude, les auteurs (Dounia Bouzar, Christophe Caupenne, Sulayman Valsan) s'interrogent sur le «prêt à croire» du religieux mondialisé, sa cible, et son vecteur privilégié de propagation: internet. Ils mettent en évidence un élargissement des cibles du discours radical

Classes moyennes. Parmi ces jeunes candidats au djihad issus des familles interrogées les classes moyennes sont majoritaires (67%,) les milieux populaires (16%) à égalité avec les catégories socioprofessionnelles supérieures (17%). Le rapport souligne une forte représentation des milieux enseignants et éducatifs. Selon les auteurs, cette catégorie de parents seraient plus attentifs à leur enfant, ce qui expliquerait qu'ils contactent plus facilement le CPDSI qui, pour l'instant, peine à toucher les catégories populaires moins impactées par la sensibilisation.

• 15-21 ans. C'est la tranche la plus touchée: 63% des candidats au djihad recensés dans ces familles. Parmi eux, seuls 5% ont commis des actes de petite délinquance. En revanche, 40% d'entre eux ont connu la dépression, ce qui conduit les auteurs du rapport à formuler «l'hypothèse que l'endoctrinement fonctionne plus facilement sur des jeunes hyper sensibles, qui se posent des questions sur le sens de leur vie».

• Familles athées. Contrairement à une idée reçue, les recrues de l'islam radical ne se trouvent pas en majorité dans des familles musulmanes très pratiquantes: 80%, des familles ayant affaire au CDPSI se déclarent athées, et seules 10% comportent un grand-parent immigré.
Une «radicalisation en chambre», par internet

Internet est le mode de recrutement privilégié, pour ne pas dire essentiel, des djihadistes, dans près de 91% des cas. Le rapport donne un aperçu instructif et détaillé des moyens mis en œuvre par les recruteurs pour créer un «espace virtuel sacré» où le jeune embrigadé rentre dans un chemin initiatique qui le conduira peut être jusqu'à la frontière turco-syrienne. «Les nouveaux discours terroristes ont affiné leurs techniques d'embrigadement en maîtrisant l'outil internet, à tel point qu'ils arrivent à proposer une individualisation de l'offre qui peut parler à des jeunes tout à fait différents», s'inquiètent les auteurs.

D'après ces derniers, les recruteurs du djihad, notamment pour Daech, ont mis au point «5 mythes» pour enrôler leurs proies: le modèle du «chevalier héroïque» qui fonctionne auprès des garçons, le départ au nom d' «une cause humanitaire» prisé par les jeunes filles mineures, le «porteur d'eau» désignant ceux qui cherchent un leader, la référence au jeu vidéo de guerre «Call of duty» pour les jeunes gens qui souhaitent combattre, ou encore la quête de toute puissance attirant des personnes «sans limites». Le rapport pointe du doigt l'utilisation par les radicaux de l'univers des jeux vidéo. La violence virtuelle d'un jeu comme «Assassin's Creed», pratiqué par un jeune sensible, peut favoriser «le départ pour une confrontation réelle», estiment les auteurs.

Ils insistent sur l'impact de vidéos utilisant des images subliminales, postées en particulier par un recruteur comme Omar Omsen lié au front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaida. Ce dernier utilise notamment des visuels et des vidéos relevant de la théorie du complot, pour fanatiser des jeunes isolés et fragiles, qui regardent pendant des heures des vidéos sur YouTube dans ce qu'on appelle une «radicalisation en chambre».

Le passage par la mosquée plus automatique:

Sur Facebook, sur Twitter, les recruteurs de ce type diffusent en masse des vidéos montrant que le logo «Coca Cola» vu à l'envers dans un miroir, représente l'inscription «No Mecque» en arabe…ou que le billet du dollar américain comprend toutes les symboliques des francs maçons. Diverses thèses complotistes circulent: que les Illuminati ont commandité le 11 septembre, que les sionistes, désignés par le 666 de l'apocalypse, dirigent le monde, que les «satanistes» sont à l'œuvre partout. L'objectif est de «terroriser» le jeune et de le persuader que le Mal l'entoure.

Les nouveaux convertis affichent sans complexes leur radicalisation sur leurs pages Facebook, pour que leur témoignage serve d'exemple.    
 
Par: N. MAURY.  

 

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