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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Philippe Noguès: premier député « frondeur » à quitter le PS.

Philippe Noguès est le premier frondeur à franchir le pas.Philippe Noguès est le premier frondeur à franchir le pas.

Élu de la 6e circonscription du Morbihan (Hennebont, Gourin) depuis 2012, membre du PS depuis 2006, Philippe Noguès est le premier frondeur à franchir le pas. Il conteste tout autant le fonctionnement du Parti socialiste que le choix de la ligne Valls-Hollande. Entretien exclusif. 

Vous êtes depuis longtemps en porte-à-faux avec le PS. Quelle décision prenez-vous aujourd’hui ?e qutte le PS et le groupe SRC à l’Assemblée. C’est une démarche mûrie depuis plusieurs mois. Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai fait partie de ce qu’on a appelé les “frondeurs”.

Pourquoi ?

Je ne reproche pas à François Hollande d’avoir raté une politique. Je lui reproche d’avoir été élu sur un projet qu’il n’a même pas essayé de mettre en place. Je le lui ai dit quand il a reçu quatorze frondeurs à l’Élysée. Avec mes camarades, on a essayé d’infléchir la ligne économique du gouvernement dans un sens plus favorable aux ouvriers, aux salariés, aux classes moyennes. Je fais l’analyse que ça a été quelque chose d’utile au sein du groupe, même si on a gêné politiquement. Simplement, je crois qu’on est arrivé au bout de cette route. Les partis politiques sont complètement épuisés. Quant au législatif, il n’est plus qu’une chambre d’enregistrement.

Ca veut dire qu’il n’y a pas de changement possible au sein du PS ?

Je crois qu’il n’y a pas de changement possible de l’intérieur du Parti socialiste ni du groupe parlementaire. La ligne social-libérale a gagné, avec Manuel Valls, Emmanuel Macron. Même avec Aubry, je crois qu’on aurait été minoritaire. Certains de mes collègues pensent encore pouvoir la faire évoluer. Mais moi je ne crois pas que l’on puisse prendre rendez-vous pour dans dix ans. Même si je continue à être de leur côté dans des combats particuliers, contre la droite ou l’extrême droite.

Est-ce que d’autres font la même démarche que vous ? Christian Paul, Laurent Baumel, Benoît Hamon n’y sont pas favorables…

Ma démarche, c’est une première. Je pense qu’il y aura quelques départs dans les semaines à venir. Mais je ne sais pas s’il y en aura assez pour créer un groupe. Un groupe à majorité socialiste, des proches d’Arnaud Montebourg, mais aussi avec d’autres députés, d’autres tendances qui seraient sans doute prêts à nous rejoindre. Il y a des discussions. Beaucoup hésitent, parce qu’on est dans un parti d’élus, et quitter un parti dans lequel on est depuis vingt ans, trente ans, c’est difficile. Ceux qui dirigent la fronde se satisfont de la situation telle qu’elle est.

Vous quittez le PS, mais pour aller où ?

Je n’ai pas envie d’adhérer à un nouveau parti ni de fonder un parti groupusculaire. Je m’emploierai à rassembler la gauche. Mais même en la rassemblant, on ne peut pas gagner les élections. Je fais de la politique pour défendre des valeurs et des convictions. Je ne me suis pas engagé en politique à 55 ans pour défendre un appareil ou une chapelle. Je crois qu’il faut changer de politique, changer l’image de la politique, y remettre de l’exemplarité, de la loyauté, de la transparence et d’écoute des citoyens.

En travaillant avec qui ?

Je crois plus à une recomposition à travers un mouvement en repartant des territoires. Les mouvements parisiens ne sont conçus ou considérés que comme des mouvements bobos. Il faut avoir une véritable action, politique et citoyenne, sur son territoire, pour redonner envie aux citoyens, aux experts, aux syndicats, de s’intéresser à la chose publique et essayer de faire remonter les choses au niveau national. Je veux me remettre en prise avec la société. On voit bien que les citoyens veulent réinvestir la politique.

Vous considérez que Hollande, en 2017, va droit dans le mur ?

Ah oui ! Même s’il joue avec le fait qu’il va peut-être pouvoir un peu redistribuer.

Mais est-ce que votre démission n’affaiblit pas le PS et ne favorise pas un retour de la droite ?

Le PS s’affaiblit tout seul en respectant pas ses engagements et en se reniant.

Est-ce que vous ne sacrifiez pas la possibilité, pour vous-même, d’être réélu ?

Je vais me présenter en 2017. Si le parti veut mettre quelqu’un en face de moi, il le mettra ! Je préfère perdre sur mes valeurs que de gagner sur des compromissions, sur des positions que j’aurai condamnées pendant cinq ans. Je me demande même si je ferai la campagne de François Hollande.

Par: El Diablo.

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C
Il a voté non au 3 ème plan d'austérité imposé à la Grèce, il met donc en phase ses paroles et ses actes, c'est très bien !
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