Pas de chômeurs, pas de spéculateurs, les terres sont collectivisées et les moyens de productions appartiennent aux travailleurs, les décisions sont prises par les habitants, par les travailleurs. Une ville qui dispose d'un jardin d'enfants, d'une école secondaire, d'un parc naturel, d'un service de soins à domicile pour les personnes âgées, d'une piscine, de cabinets de médecins et d'une politique du logement qui bloque toute forme de spéculation (les loyers sont de 15€ par mois et la ville offre une maison en échange de 400 jours de travail collectif)... depuis 1979 le système social et politique à contre-courant du modèle prédominant. Les élus sont révocables par l'assemblée générale du peuple.
"La terre aux paysans", "souveraineté socialiste"
Manolo, un ancien ouvrier agricole raconte qu'avant l’expropriation de 1991, lorsqu’il n’y avait pas l’ombre d’un travail sur place, ce "jornalero" (ouvrier agricole journalier) devait migrer pour chercher du travail. "Marinaleda était alors un des villages les plus miséreux de l’Espagne méridionale, il fallait se tuer à la tâche ailleurs, ou émigrer, se souvient-il. Dans tous les cas, on avait un patron sur le dos pour nous traiter comme des chiens. Le maire nous a rendu à tous notre dignité."