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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Crise à la FCPE et cinglant désaveu de son président.

« Crise de gouvernance » ou premier contrecoup du passage en force de la réforme du collège ? Les deux explications s’entremêlent sur la crise ouverte que traverse la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). Dimanche 24 mai, lors de son 69e congrès à Reims, le rapport d’activité présenté par la direction nationale a été rejeté et l’actuel président, Paul Raoult, n’a pas été réélu comme administrateur.

C’est la première fois depuis la fondation de la FCPE en 1947 qu’un président rééligible n’est pas reconduit comme membre du conseil d’administration. Quant au rapport d’activité, il a obtenu 41 % de votes positifs, 48 % de vote contre et 11 % d’abstentions. Pour l’élection des administrateurs, les suffrages des congressistes se répartissaient entre 24 candidats, chaque votant ayant la possibilité d’apporter son suffrage à huit d’entre eux. Paul Raoult n’a obtenu qu’environ 250 voix sur 800 – contre près de 400 à l’administrateur le mieux élu.

Principale cause de ce désaveu selon les adversaires de la réforme du collège : le soutien actif apporté au projet par la direction sortante de la FCPE. Une responsable du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) a ironisé sur Twitter : « On comprend mieux pourquoi il fallait publier le décret sur la réforme du collège 2016 aussi vite ! C’est-à-dire avant le congrès de la FCPE ! » Catherine Troendlé, sénatrice du Haut-Rhin et secrétaire nationale de l’UMP chargée de l’éducation, a réagi pour sa part en soulignant « le revers cinglant » essuyé par la direction de la FCPE.

« Attention aux raccourcis trop rapides »

Paul Raoult, statutairement encore président jusqu’à l’élection d’un successeur dans deux semaines, « dément formellement » cette interprétation. « La question posée au congrès n’était pas du tout celle de la réforme du collège. Cette question avait été posée en interne il y a un an et les principes de l’actuelle réforme largement approuvés. Il s’agit beaucoup plus d’un problème de gouvernance interne et d’une contestation visant à ce propos la direction nationale, dont moi-même. » Paul Raoult rappelle à ce propos que la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a bel et bien été ovationnée lors de son intervention samedi à la tribune du congrès. « Les images sont sur notre site ne trompent pas », ajoute-t-il.

« Pour moi, en vingt ans d’implication militante, cette situation est une première », confie Jean-Marie David, membre de la délégation de la FCPE des Hauts-de-Seine. « Attention aux raccourcis trop rapides ! Il y a un désaveu, reconnaît-il, mais la réforme du collège n’est pas seule en cause. » Les motifs d’insatisfaction sont divers. On reproche à Paul Raoult sa manière de communiquer dans les médias et ses positionnements politiques. Entre les deux tours des élections départementales, un communiqué appelant à barrer la route au Front national a surpris les militants. « Là, on est clairement sorti de notre rôle », estime M. David.

 

Reste que les crispations sur le collège sont vives. Si, depuis avril, la fédération a multiplié les marques de soutien à la réforme, certains conseils départementaux ont fait savoir qu’ils ne se reconnaissaient pas – ou plus – dans cette ligne. « Il y a ceux qui le disent, ceux qui l'écrivent... Mais à ma connaissance, on est entre 30 et 50 conseils départementaux hostiles à la réforme telle qu'elle est proposée aujourd'hui », estime Sébastien Léger, président de la FCPE de Seine-Maritime. Quant aux motifs de son inquiétude, ils sont proches de ceux mis en avant par les enseignants grévistes du 19 mai : atteintes aux sections bilangues, à l’enseignement du latin et du grec.

 

Lors de son discours devant le congrès, Najat Vallaud-Belkacem s’était placée dans la continuité de Vincent Peillon et de Benoît Hamon, qui avait eu à cœur de choyer la première fédération de parents d’élèves. Citant Jean Zay, elle a souhaité que « l’école [soit] un lieu ou les querelles des hommes ne pénètrent pas ». Et c’est à une véritable standing ovation qu’elle a eu droit à la fin de ses cinquante minutes de discours. Elle venait d’ailleurs de leur confirmer qu’une étude était en cours pour « expertiser le coût » de la reconnaissance du statut de parents d’élèves, l’une de leurs principales revendications depuis de nombreuses années.

« La contestation de la direction actuelle a gagné les rangs d’une partie de la majorité »

« La contestation en interne sur le collège a existé, mais n’a vraiment pas été virulente, assurait lundi matin un ancien militant, bon connaisseur des arcanes de la fédération de parents d’élèves. Il y a traditionnellement à la FCPE un courant majoritaire plutôt favorable aux réformes et une opposition minoritaire proche de la FSU. Ce qui s’est produit est que la contestation de la direction actuelle a gagné les rangs d’une partie de la majorité. » Certains contestent « la manière dont Paul Raoult a mené la barque », et observent que « dans une fédération où la présidentialisation est très importance, il fallait bien que quelqu’un porte le chapeau ».

La FCPE, traversée de divers courants de gauche, mais qui n’a jamais connu de scission depuis sa création en 1947, pourrait-elle imploser ? La question s’était déjà posée en 2013, à la fin du règne – cinq ans – de Jean-Jacques Hazan, le prédécesseur de Paul Raoult. Certains lui reprochaient également son « suivisme » à l’égard du ministère et un soutien affiché à la réforme des rythmes scolaires. En 2013, déjà, des conseils départementaux semblaient vouloir faire sécession, à commencer par celui de Paris.

Par: CDPE 51 REIMS.

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