La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.
4 Avril 2015
Les résultats du premier tour des élections départementales montrent que le FN peut envisager de remporter au moins deux régions. Les onze autres devraient se partager entre droite et gauche.
20 sur 22 en 2004. Encore mieux : 21 sur 22 en 2010. Depuis dix ans, la gauche dirige la quasi totalité des régions de France métropolitaine. Mais ça ne devrait pas durer bien longtemps. Les prochaines élections régionales sont pour décembre prochain. Les treize nouvelles régions créées à l’automne dernier vont se doter de nouvelles majorités, et toutes ne seront pas roses. Une vague bleue ? Pas forcément non plus, car le Front national peut aussi rêver de l’emporter dans au moins deux régions. C’est en tout cas ce que révèle la lecture des résultats du premier tour des élections départementales, dimanche dernier. Les scores régionaux montrent que le FN est fort quasiment partout, et même en position de l’emporter, si les rapports de force n’évoluent pas d’ici neuf mois, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Centre - Val de Loire
Suffrages obtenus par les différents courants politiques au premier tour des élections départementales 2015 dans les cantons de la région Centre - Val de Loire.
Il faut dire que le mode de scrutin régional est beaucoup plus souple que celui des élections départementales. A l’issue du premier tour, toutes les listes créditées d’au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour - des fusions de liste sont alors possibles. Puis, au second tour, la liste arrivée en tête bénéficie d’une «prime» : un quart des sièges du conseil régional. Les trois quarts restant sont répartis de façon proportionnelle entre les listes du second tour, selon leur résultat. L’objectif : assurer une majorité en sièges à une liste qui ne serait pas majoritaire en voix. En clair, un parti peut recueillir moins de 50% des suffrages, et avoir plus de 50% des élus. Un système dont le FN pourrait bien profiter en décembre…
La gauche ne dirigera donc plus 100% des régions ou presque à partir de 2016. Reste à savoir combien elle pourra en conserver. En ce sens, les résultats des départementales de dimanche peuvent lui donner quelques espoirs. Dans la nouvelle région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, sa marge semble assez large sur l’UMP et le FN, qui se neutralisent autour de 25%. Idem en Corse, même si, sur l’île, les résultats des élections et les constructions de majorité sont toujours plus difficiles à lire avec les nombreux partis régionalistes ou indépendantistes.
Dans la future grande région du sud-ouest, qui regroupera Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, le PS et ses alliés (29,5%) n’est pas très loin du bloc de droite (35,1%). S’il parvient à s’entendre avec quelques-unes des composantes du reste de la gauche (13,4%), la victoire devrait être possible. Même lecture en Bretagne, où la droite peut néanmoins envisager de profiter des divisions de la gauche pour se faufiler et récupérer une région qu’elle avait toujours dirigée avant 2004.
Enfin, en Île-de-France, la situation est particulière. Paris n’a en effet pas participé aux élections départementales, dimanche. Sans la capitale, la région a voté assez fortement à droite (36,8%), mais l’ensemble de la gauche a fait mieux (39,6%). Or Paris, qui pèse environ 20% des votants de la région, vote systématiquement à gauche depuis quinze ans. De quoi lui donner bon espoir, malgré l’ambition affichée de la droite de conquérir ce territoire.
Par: l'AFP et Slate.fr