La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.
22 Mars 2015
Quel Manuel Valls faut-il croire ? Celui qui, main de fer à l’Assemblée nationale, annonçait dans son discours de politique générale devant les députés, le 16 septembre 2014, la possible fusiondisparition du conseil général au profit de métropoles comme celle de Lyon ou d’une « fédération d’intercommunalités », à l’exception des départements ruraux ? Ou l’autre, gant de velours au congrès des départements de France, le 6 novembre suivant, et qui assure qu’il faut « des échelons intermédiaires pour assurer les solidarités humaines et territoriales » et que, donc, le « rôle des départements en matière de protection des populations les plus fragiles (…) est indispensable » et qu’ils doivent donc être « confortés » dans leurs compétences ?
En réalité, ces deux déclarations illustrent moins la duplicité supposée du premier ministre que les contradictions insurmontables de la politique gouvernementale. D’un côté, une vision idéologique libérale assumée, qui passe par la disparition du département au nom de la réduction des dépenses publiques à réaliser et de l’affirmation de la région comme échelon de référence dans la mise en concurrence des territoires en Europe. De l’autre, une réalité qui s’impose au gouvernement : le rôle incontournable du département, pivot des politiques de solidarité nationale.
Une récente étude réalisée en juin 2014 par l’Observatoire national de l’action sociale (Odas) le confi rmait : trente ans après les premières lois de décentralisation, en 1983, qui leur ont confi é la responsabilité dans trois domaines clés (l’accompagnement des personnes en situation d’exclusion sociale, le soutien aux personnes dépendantes ou handicapées et la protection de l’enfance), « le bilan de l’action sociale et médicosociale des départements est indiscutablement positif ».
Cette réussite est le fruit de plusieurs facteurs : la construction patiente, depuis trente ans, d’une administration au service des personnes fragilisées ; un effort financier considérable réalisé en direction des publics fragiles, avec une multiplication par trois des sommes consacrées à la solidarité par le biais du développement de services diversifiés en fonction des territoires, notamment dans le domaine médico-social ; et une réelle maîtrise de la gestion de ces politiques, les départements ayant, mieux que l’État, pourtant très donneur de leçons dans ce domaine, appris à dépenser efficacement chaque euro.
Ainsi, « alors qu’on estime à peu près de 5 % en 2013 l’augmentation du nombre de bénéficiaires de l’action sociale, la dépense nette d’action sociale des départements n’augmente que de 3,6 % au cours de la même période », relève l’Odas.
Par: l'AFP.