La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.
24 Novembre 2014
Le « Pacte de responsabilité », venant après la suppression de la taxe professionnelle et la réduction de la TVA sur la restauration, pour des résultats inexistants en matière d’emploi, témoigne que le « Pacte de compétitivité » de novembre 2012 a été un échec. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le « Pacte de responsabilité » connaîtra le même sort. Devant cet échec prévisible, le patronat invoquera les « rigidités » du code du travail et un nouveau cycle de blabla sur le sujet s’ouvrira.
Plusieurs syndicats, qui avaient pourtant matière à protester avec vigueur, sont aux abonnés absents. Ils acceptent de participer à des « conférences sociales » bidon où les décisions sont prises avant la réunion. C’est la « négociation » par certains syndicats eux-mêmes des reculs sociaux. Face à cette offensive ultralibérale, dirigée par un président, une majorité parlementaire, un parti « socialiste », les syndicats ne parviennent pas à s’unir, certains sont même complices du gouvernement ou impuissants. C’est un malaise syndical profond qui coupe une partie de la base des sommets syndicaux. Par exemple pour Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l’UNSA, « l’idée d’un pacte est plutôt intelligente » (Le Figaro, 8 janvier 2014). Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ce pacte est susceptible d’ouvrir la perspective d’ « un nouveau mode de développement incluant une forte dimension sociale » (Le Monde, 5 mars 2014).
En outre monsieur Hollande est un parjure, car il piétine nombre des « 60 engagements pour la France » pris pendant la campagne de l’élection présidentielle en 2012. Il est parfaitement clair que les annonces faites le 14 janvier 2014 ne sont pas compatibles avec les « 60 engagements » du candidat. Quelques exemples :
Les résultats en termes d’emplois créés grâce au Pacte de responsabilité font l’objet d’évaluations contradictoires : 190.000 emplois de plus selon le gouvernement ; 60.000 emplois de moins selon la direction du Trésor (Les Echos, 30 juin 2014). Les 30 milliards d’euros de baisse de cotisations sociales patronales ne créeront ainsi que 137.000 emplois dans le secteur marchand, soit la somme faramineuse de 220.000 euros par emploi créé ! Le droit opposable à l’emploi que propose le M’PEP, avec un coût par emploi créé légèrement supérieur à 40.000 euros, susciterait la création de 750.000 emplois directs dans le secteur non-marchand, sans compter les emplois indirects dans le secteur marchand.
François Hollande, depuis son accession à l’Élysée, accélère la politique néolibérale menée par son prédécesseur. C’est la poursuite de la démolition de l’œuvre du Conseil national de la Résistance (CNR), assumée et revendiquée. Le gouvernement ne fait plus jouer à l’Etat le rôle qui était le sien de veiller au compromis entre les forces sociales ayant des intérêts divergents, il signe un pacte avec l’une de ses forces, le grand patronat, et derrière lui surtout les puissances financières. La nomination de Manuel Valls comme Premier ministre en avril 2014 accélère cette stratégie.
Si monsieur Hollande veut faire baisser le chômage, remplir les bons de commandes des commerçants, artisans et PME, sauvegarder le système social issu du CNR, voire l’améliorer, alors il doit passer de la politique de l’offre à la politique de la demande. Il doit augmenter massivement les bas salaires et les minimas sociaux et supprimer tous les cadeaux au MEDEF et surtout les exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires qui tuent la Sécurité sociale, nos régimes de retraite et notre politique familiale. Pour y parvenir, la sortie de l’Union européenne et de l’euro est une nécessité. En somme faire l’inverse de ce qu’il fait.
Par: M.PEP.