17 Octobre 2013
Ce n’est pas une surprise pour personne, le projet de loi de finances 2015 (PLF) accentue les politiques d’austérité envers les collectivités. D’ici 2017, communes, départements et régions verront la dotation que leur verse l’État reculer de 11 milliards €. Pour le Conseil général du CHER, cela représentera un recul de 4,5 millions € de la DGF par an.
Le gouvernement confirme par ailleurs l'abandon progressif de la solidarité nationale, au profit d'une péréquation horizontale. Derrière ce terme technique, ce sont en fait les collectivités les plus aisées (mais il y en a de moins en moins) qui assurent les recettes de celles moins favorisées (de plus en plus nombreuses).
Outre que les recettes de ces collectivités ne sont plus pérennes, comme du temps de la taxe professionnelle sur les entreprises, elles subiront également de plein fouet les effets des politiques d'austérité.
Surtout, ce sont donc les populations qui financent une fois de plus les services publics qu'ils attendent tandis que, de leur côté, les actionnaires engrangent des bénéfices colossaux : les dividendes distribués ont plus que doublé en 10 ans sans aucune redistribution permettant de contribuer à l’intérêt général.
Au contraire, le « Pacte de rentabilité » conclu entre le gouvernement et le MEDEF contribuera à détourner l'argent public et les impôts dans des coffres privés ! Le gouvernement agit donc comme si les collectivités étaient un coût à réduire. Au contraire, elles réalisent près de 70% de l'investissement public et contribuent donc autant à l'activité économique qu'à la création ou au maintien de l'emploi. Leurs politiques sont également, en période de crise, les seuls filets sociaux qui peuvent accompagner les populations les plus fragiles.
Réduire les moyens des collectivités est donc une aberration économique et sociale, a fortiori dans un département comme le CHER.
Pour le département, ces 6 millions en moins pour les populations du CHER s'ajouteront aux 2 milliards € que doit l'Etat au Conseil Général au titre des dépenses engagées pour le versement quotidien du RSA, de l’APA et de la PCH depuis 10 ans.
Comment assurer les dépenses croissantes des services publics départementaux si les recettes baissent et baissent encore?
Le gouvernement a t-il fait le choix d'appliquer les politiques de la droite : privatiser des pans entiers de services publics ou recourir à des partenariats public-privé qui livrent aux banques et aux fonds de pension la satisfaction des besoins humains qui sont rentables et abandonnent les autres ?
Nous nous élevons contre ces nouvelles décisions gouvernementales qui vont pénaliser l'ensemble du CHER.
Nous renouvelons une énième fois notre demande au PS du CHER et au président Jean Pierre SAULNIER d'une démarche collective et publique en direction du gouvernement afin de faire valoir les intérêts des habitants du CHER, qui ne peuvent être réduits à des places de collèges sans professeurs!
Par Citoyen18.