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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

La stratégie du Front de Gauche.

La stratégie du Front de Gauche.

Réunion du Front de Gauche demain. Contribution d’une de ses composantes « Ensemble ». Extrait :

« Malgré sa crise, qui n’est pas encore dépassée, et ses échecs, le Front de Gauche est aujourd’hui encore la seule force politique pouvant incarner cette triple nécessité. Son rôle politique n’est donc pas terminé, mais cela suppose qu’il résolve trois problèmes inextricablement liés entre eux : celui de la stratégie, celui de son profil politique, celui de son fonctionnement interne.

Quelle stratégie pour le FdG ?

Cette question en pose deux autres : le positionnement par rapport au PS et les alliances que le FdG doit chercher à nouer. L’autonomie par rapport au PS en tant que tel est une nécessité, car le FdG ne peut être assimilé en quoi que ce soit à la politique gouvernementale. Mais la stratégie du FdG ne peut se réduire à la question de l’autonomie.

Fondamentalement parce que le FdG ne se suffit pas à lui-même, qu'il doit être en mesure de déployer une politique d’alliances. Cela afin de peser sur les contradictions de la majorité gouvernementale, et pour crédibiliser l’existence d’une alternative politique. La construction d’un front large d’opposition à la politique gouvernementale et porteur d’alternatives serait un pas en avant considérable dans la construction des rapports de forces.

Cela suppose de rejeter deux attitudes : celle, sectaire, d’un FdG seul contre tous, et celle qui consiste à penser qu’on peut s’adresser de façon indifférenciée à toute la gauche, comme si on pouvait ignorer que le PS soutient une politique néolibérale. Le FdG doit travailler avec toutes les forces progressistes qui, d’une façon ou d’une autre, sont critiques par rapport à la politique gouvernementale, que ce soit les courants critiques du PS et d’EELV, Nouvelle Donne, le NPA, et aussi, voire principalement, avec les forces du mouvement social qui sont prêtes à s’engager sur ce terrain.

Ce travail prendra probablement des configurations différentes suivant les moments et les acteurs concernés, et il est peu probable que puisse se construire à court terme un cadre unitaire unique. Ainsi, par exemple, EELV et la gauche du PS ne sont pas présents dans le « collectif 12 avril ». Une telle orientation sera difficile à mettre en œuvre car, au-delà même du fait que le FdG est affaibli, les objectifs des partenaires potentiels sont différents. Ainsi l’objectif des courants critiques du PS est d’entraîner une recomposition qui aboutirait à un changement de majorité interne.

Le danger pour le FdG serait donc d’apparaître comme la force supplétive de manœuvres politiques internes au PS, et donc d'aggraver le confusionnisme régnant (voir l’épisode du vote sur le budget rectificatif).

Cependant, sauf à s’isoler et donc à s’étioler, le FdG doit être capable de prendre cette question, avec tous les problèmes qu’elle pose, à bras-le-corps. Cette orientation implique que les composantes du FdG n’agissent pas chacune pour elle-même, que le FdG en tant que tel soit capable de la mettre en œuvre, Ce qui suppose que cette volonté politique commune existe.

Certes, chaque composante du FdG est évidemment libre de son activité, mais le FdG ne peut avoir d’avenir que s’il est porteur d’une stratégie unifiée.

Quel profil politique ?

La campagne présidentielle de J-L Mélenchon avait permis au FdG d’apparaître comme porteur d’un refus radical des politiques menées, mais aussi d’un espoir de changement avec la mise en avant d’alternatives. Force est de constater que ce profil s'est par la suite estompé, et l’opposition à la politique gouvernementale n’a pas suffi à construire un profil politique susceptible de con- vaincre largement.

Pour que les gens aillent voter, en particulier en soutien à une formation comme le FdG, il faut qu’ils jugent que leur vote est utile. Le FdG doit donc être porteur de solutions concrètes, crédibles, reliées à un projet de transformation de la société. Il ne doit pas simplement exprimer la colère ou l’exaspération populaire, mais aussi l’espoir qu’il est possible de changer les choses. Dans la situation, disons-le, « la société doit changer de bases ».

La perspective d’un autre fonctionnement de la société ne renvoie pas à un inaccessible horizon lointain, elle détermine pour une part décisive la manière d’aborder les enjeux les plus immédiats, elle invite à se réapproprier les fondamentaux du mouvement ouvrier (émancipation, appropriation collective, révolution...) et à sortir du cadre imposé par le capital... Si un tel espoir n’est pas présent, ce sera au mieux la résignation qui l’emportera, au pire les solutions régressives portées par le FN.

Porter un tel espoir suppose aussi de s’appuyer, plus encore que cela a été fait, sur des pratiques sociales émancipatrices qui peuvent se développer, notamment au niveau local, et de ne pas en rester à une vision traditionnelle de la politique qui donne aux partis un rôle prédominant. Si le FdG n’a ni les moyens, ni la vocation de prendre la tête des mouvements sociaux, il doit néanmoins, non seulement tout faire pour les encourager et les soutenir, mais aussi être capable de s’appuyer sur eux pour promouvoir son projet de transformation sociale et écologique.

Il faut donc à la fois éviter à leur égard les mises au pied du mur, les initiatives unilatérales et les instrumentalisations, et tisser progressivement avec eux des rapports de confiance basés sur l’égalité. »

Pa(r: Front de Gauche.

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