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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Aujourd’hui, 100e anniversaire de la mort de Jaurès.

Avant de prendre enfin des congés, je souhaitais vous faire partager un dernier article.
Ce 31 juillet, ce sera le 100ème anniversaire de la mort de Jean Jaurès.

Cet homme politique fut le fondateur de l’Humanité et de l’ancêtre du Parti Socialiste et du Parti Communiste : la SFIO. Bien qu’aujourd’hui, son nom ait été donné à ces centaines de rues et d’établissements scolaires à travers la France, il ne faut pas oublier qu’il fut un homme politique très engagé et contesté en son temps. On se rappellera les caricatures ordurières faites par la droite et l’extrême droite de l’époque à son sujet. Le temps passant, les caricatures ont été oubliées, et malheureusement l’esprit de sa pensée également.

Cet esprit, c’est celui que j’aimerais rappeler en ce jour en vous faisant partager quelques citations.

 

Jaurès était internationaliste et pacifiste – il fut d’ailleurs assassiné en raison de son opposition à la guerre de 14-18 qui s’annonçait – qui avait compris qu’on ne peut imposer la démocratie et la liberté par la guerre. Ainsi déclarait-il, dans l’Armée Nouvelle que « Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprise pleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire ».

De quoi méditer de nouveau sur la guerre en Irak provoquée par George Bush, ou  en Lybie par Nicolas Sarkozy. L’exemple du Mali, le plus récent, est à ce titre particulièrement emblématique de cet effet pervers : soutien à un gouvernement putschiste, intervention de nos forces armées alors que notre pays n’était pas menacé, comme si la France était le gendarme de l’Afrique, et élections organisées dans une telle précipitation qu’elles semblent justifier a posteriori l’intervention militaire. Sauf que de ces élections, les maliens ne sont pas dupes : en France, à peine 15% des ressortissants maliens ont reçu leur carte d’électeur  quand bien même sont-ils 40% à être enregistrés au consulat… Ainsi, l’Humanité du week-end dernier souligne-t-elle que le futur président ne sera que le jouet de la France et des Etats-Unis... La Ville de Paris doit se désolidariser de ces pratiques, s’engager pleinement dans la création de coopérations décentralisées, mais aussi dans le débat politique qu’elles exigent, quitte à se retrouver en porte-à-faux avec la diplomatie française. Jaurès soulignait que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », notre époque ne cesse de lui donner raison. Les assassinats de nos camarades du Front Populaire tunisien sont de terribles exemples. Les politiques du FMI aggravent la paupérisation de la population et font le lit des islamistes.

Jaurès était un fervent promoteur de la laïcité, et défenseur de la loi de 1905, dont il déclarait à son propos que « la loi de séparation, c’est la marche délibérée de l’esprit vers la pleine lumière, la pleine science et l’entière raison ». Plus d’un siècle après le vote de cette loi, qui n’est toujours pas entrée en vigueur en Alsace et en Moselle, les « socialistes », qui se réclament pourtant de l’héritage de Jaurès en font pourtant une curieuse interprétation : dans le soutien à la collectivité territoriale d’Alsace, ils ont poursuivi le financement des cultes par les impôts des contribuables. A Paris, on finance des crèches confessionnelles, des travaux non obligatoires dans un temple protestant,  la construction d’un Institut des cultures d’Islam, organisant une confusion entre cultuel et culturel, on continue à autoriser les prières publiques des intégristes catholiques anti IVG …

Jaurès était un grand socialiste. Dénonçant l’aliénation que représente le travail dans l’organisation capitaliste, il déclarait que « la grande Révolution a rendu les français rois dans la cité et les a laissés serfs dans l'entreprise ». Il s’est constamment battu pour l’amélioration de la condition ouvrière en particulier et salariale en général. Comment qualifier de « socialiste » un gouvernement qui aujourd’hui fait adopter la loi « Made in Medef », l’ANI (accord national interprofessionnel) qui facilite les conditions de licenciement, aggrave la précarité et accorde au patronat français ce que même la droite n’avait réussi à imposer. L’application de cette loi n’a d’ailleurs pas tardé, et les salariés concernés ont pu, horrifiés, découvrir la portée de cette loi censée sécuriser l’emploi en France, d’après ses promoteurs. La Ville de Paris peut néanmoins agir et décider de soutenir plus qu’elle ne le fait l’économie sociale et solidaire qui développe de l’emploi utile, responsable écologiquement et coopératif. Elle peut se décider de titulariser l’ensemble des agents précaires et se montrer exemplaire.

Cette citation : « Parce que le milliardaire n’a pas récolté sans peine, il s’imagine qu’il a semé » doit rappeler l’enjeu de taxer le capital autant que le travail, la justesse de la proposition du Front de Gauche d’exiger un salaire et un revenu maximum.  Une autre répartition des richesses est nécessaire et urgente, en ces temps de politiques d’austérité qui privent les populations modestes des services publics qui sont le bien de tous et qui favorisent l’enrichissement de ceux qui n’en ont plus besoin… Les plus hauts revenus doivent contribuer à  la relance nationale.

Quand on relit cette citation de Jaurès : « Un Etat nouveau, l'Etat financier, a surgi dans l'Etat démocratique, avec sa puissance à lui, ses ressorts à lui, ses organes à lui, ses fonds secrets à lui, c'est une contradiction lamentable que de ne pas entreprendre la lutte contre cette puissance qui détient les chemins de fer, les banques, toutes les grandes entreprises. » On réalise toute l’actualité de cette dénonciation de la finance. Mais aujourd’hui, son pouvoir s’est considérablement renforcé, étroitement lié avec le pouvoir politique et médiatique.  Combattons cette oligarchie !

Parce que « Notre République est un idéal inachevé », poursuivons l’implication citoyenne en faveur d’une 6ème République ! Et n’oublions pas cette dernière phrase : « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. »

Il y a 100 ans, l’extrême droite assassinait Jaurès.
Ne les laissons pas triompher.

Continuons le combat !

Par: Citoyen18.

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E
Une chose est sûre. Jaurès n'était pas un gentil garçon. Il ne cherchait pas l'estime des mous. Vous imaginez François Hollande capable de dire comme lui à propos de la Révolution française : « Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m'interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : "Ici, sous ce soleil de juin 1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c'est à côté de lui que je vais m'asseoir aux jacobins. Oui, je suis avec lui parce qu'il a à ce moment toute l'ampleur de la Révolution " »
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C
Jean Jaurès avait obtenu une première loi fixant l'âge de la retraite à 65 ans. C'était en 1910. Hollande vient de le reporter à 66 ans, comme il s'en est vanté auprès de la Commission européenne. Un siècle après, Hollande a fait pire que la réforme de Sarkozy et défait ce que Jaurès et tant de générations de militants avaient arraché au prix de tant d'efforts.
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E
Manuel Valls voulait l'enrôler pour ses sordides cadeaux au Medef. Jaurès aurait « sans doute » voté le pacte de responsabilité, a-t-il osé ! Faire parler les morts pour endormir les vivants. L'arnaque ! Jaurès aurait plutôt affronté Valls comme il avait affronté son modèle, Georges Clemenceau, quand il fallait soutenir les travailleurs face à la répression.
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L
Jaurès ! Ils n'ont plus que ce nom à la bouche ! Sarkozy avant-hier, Le Pen hier, Hollande et Valls aujourd'hui! D'où leur vient cette audace? Pour reprendre les mots du tribun, s'ils se battent autant pour les cendres, c'est pour mieux étouffer la braise.
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