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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

Dans les Ardennes, le désarroi des militants PS.

Le Premier ministre Manuel Valls présente ce mercredi en Conseil des ministres le plan d'économies du gouvernement. Cinquante milliards d'euros doivent être épargnés d'ici 2017 et la fin du quinquennat de François Hollande. Pour le chef de l'Etat, au pouvoir depuis deux ans, c'est une nouvelle étape, il l'a dit quand il a remanié son gouvernement. Dans le département des Ardennes, plusieurs militants et sympathisants du Parti socialiste ont le blues. Ils sont nombreux à avoir perdu leurs illusions.

Les militants s'interrogent : "Le changement c'est quand ?" Il y a un énorme fossé, presque un gouffre, entre les espoirs de 2012 et la situation d'aujourd'hui. Des illusions perdues, des espoirs déçus, des promesses non tenues. "Tout le monde était content et disait que ça allait changer", explique Sophie, 60 ans et assistante maternelle, à Nouzonville, dans les Ardennes. "Mais en fin de compte, il ne s'est rien passé. Il y aurait une autre élection, je ne voterais pas pour lui (ndrl : François Hollande), il n'y a pas de danger. Maintenant, je suis contre lui, j'ai compris. Dès que je le vois à la télé, j'éteins. C'est terminé les belles promesses."

"Quand on vote à gauche, c'est pas pour avoir une politique de droite"

Pour Martine, qui est conseillère municipale d'opposition, à Rethel, c'est la même désillusion. "On a connu François Mitterrand, il y a eu un grand élan et des choses magnifiques. Et je me suis dit, bon, François Hollande, c'est quelqu'un de calme mais qui va nous surprendre, mais non. Le milieu hospitalier, y'a rien de réparé, la justice il n'y a pas d'amélioration, on bloque les retraites... Quand on vote à gauche, c'est pas pour avoir une politique de droite."

Et ce désamour ou ce désaveu, on appellera ça comme on voudra, s'est traduit dans les urnes, lors des municipales. Dans les Ardennes, le PS a subi une véritable déroute avec la perte de nombreux bastions, dont la préfecture, Charleville-Mézières.

"Le gouvernement aurait dû se préoccuper de l'emploi"

Les militants et sympathisants de gauche cherchent des explications. Jean-Jacques, instituteur à la retraite de 64 ans et militant socialiste, estime par exemple que François Hollande et l'exécutif ont commis des erreurs dans leur stratégie. "La première grande bataille a été le mariage pour tous, est-ce que c'était la première chose à mettre en place ? On avait du temps. Le gouvernement aurait dû se préoccuper de l'emploi, c'était la priorité absolue".

Et effectivement, l'emploi, le pouvoir d'achat... les électeurs de gauche attendaient beaucoup de François Hollande dans ces domaines.

Mais Angélique, 35 ans, mère au foyer de 3 enfants, n'a rien vu venir. "En deux ans, ma vie n'a pas du tout changé, parce qu'on n'a pas eu ce que monsieur Hollande avait annoncé. C'est des promesses qu'il ne pouvait peut-être pas tenir et il aurait dû réfléchir avant de les faire. Certaines ne sont même pas réalisables", explique la jeune femme.

Angélique, 35 ans, sympathisante socialiste à Rethel (Ardennes) © Radio France Sébastien Baer

Valls : "Nous on attendait quelqu'un de plus à gauche"

Eux qui se situent sur l'aile gauche de la gauche ont déchanté quand ils ont vu Manuel Valls prendre la place de Jean-Marc Ayrault. Ils s'inquiètent de son plan d'économie de 50 milliards d'euros, du gel des prestations sociales, des salaires. Plusieurs militants le jugent trop social-libéral, pas assez à gauche, à l'image de Christian, qui est musicien. "C'est certainement pas Valls qu'il fallait mettre, nous on attendait quelqu'un de plus à gauche. Moi je suis un peu surpris parce que la claque des municipales aurait dû pousser Hollande vers les sympathisants de gauche. Mais on se rend compte que ça balance de l'autre côté. Je comprends plus grand-chose. De toute façon, on écoute pas les militants."

Beaucoup d'adhérents ont l'impression de ne pas être écoutés, d'être ignorés. Exemple avec la nomination de Jean-Christophe Cambadélis au poste de Premier secrétaire du PS. Un choix fait par les cadres du parti sans concertation avec les militants socialistes.

"On est en train de tout gâcher"

La plupart des cadres du PS dans le département disent qu'il ne faut pas lâcher, qu'il reste trois ans pour améliorer les choses... Mais plusieurs ont l'impression que ces deux premières années ont été perdues, gâchées. C'est le sentiment de Florian Lecoultre, maire de Nouzonville, toujours dans les Ardennes. A 24 ans, c'est le plus jeune maire de la région Champagne-Ardenne. "Je me souviens que François Hollande avait pris 60 engagements, je ne trouve pas cela excessif, cela me semblait réalisable. Mais je trouve que l'on est en train de tout gâcher, on est passé au travers lors de ces deux premières années. Même nos réussites, on ne parvient pas à les valoriser. Je ne comprends pas qu'une fois au pouvoir, c'est là qu'on est le plus faible dans les têtes des gens."

Prochain test pour le PS, les élections européennes, dans un mois... Des européennes que les militants et sympathisants redoutent plus que tout, surtout après la débâcle des municipales.

Par: Radio France - Sébastien Baer.

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