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La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.

UTOPIE.

Nous allons rentrée dans une période de propositions pour l'avenir de nos communes et de nos régions. Je vous propose d'avoir un peut d'Utopie pour nos enfants et pour nos familles. Pour se faire voici la définition.

 

La poursuite d'une chimère:

Dans le langage courant actuel, "utopique" veut dire impossible ; une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée. Or, paradoxalement, les auteurs qui ont créé le mot, puis illustré le genre littéraire inventé par Thomas More en 1516, avaient plutôt pour ambition d'élargir le champ du possible, et d'abord de l'explorer. Certes, l'utopie se caractérise par un recours à la fiction, par un artifice littéraire qui consiste à décrire une société idéale dans une géographie imaginaire, souvent dans le cadre d'un récit de voyage purement romanesque. Mais imaginaire ou fictif ne veut pas dire impossible : tout rêve n'est pas chimère. Les utopies relevant de la littérature politique, du XVIe au XVIIIe siècle, participent d'une critique de l'ordre existant et d'une volonté de le réformer en profondeur ; le recours à la fiction est un procédé qui permet de prendre ses distances par rapport au présent pour mieux le relativiser et de décrire, d'une manière aussi concrète que possible, ce qui pourrait être. Et l'épanouissement du genre utopique correspond à une période où l'on pense, justement, que, plutôt que d'attendre un monde meilleur dans un au-delà providentiel, les hommes devraient construire autrement leurs formes d'organisation politique et sociale pour venir à bout des vices, des guerres et des misères. En ce sens, les descriptions qu'ils proposent, dans lesquelles ils font voir des cités heureuses bien gouvernées, visent à convaincre leurs lecteurs que d'autres modes de vie sont possibles.

Un effort d'imagination pour explorer le possible:

Peu à peu, en particulier lorsque l'idée de progrès devient un principe de compréhension de l'histoire humaine, la notion d'utopie apparaît, non plus comme le résultat volontariste de la décision de réformateurs soucieux du bien humain, mais comme ce vers quoi tend le processus historique. C'est, au XIXe siècle, le temps des philosophies de l'histoire. Pour certains, l'utopie est l'horizon de l'Histoire, et il convient d'accélérer le processus pour se rapprocher du règne de la liberté. D'une certaine façon, la promesse de l'histoire rejoint, mais sous une forme sécularisée, l'attente eschatologique des anciennes Apocalypses : la nouvelle Jérusalem viendra, mais cette fois elle ne descendra pas du ciel, elle sera bâtie sur terre, de main humaine, dans un avenir radieux. De nombreux mouvements sociaux, en particulier dans les périodes des grands ébranlements révolutionnaires, sont portés par cette espérance, même si le siècle qui vient de s'achever nous apprend qu'il n'y a pas de fatalité historique, que l'utopie peut se retourner en son contraire, et le rêve tourner au cauchemar. Si l'on demande alors pourquoi l'adjectif "utopique" en est venu à signifier "impossible", peut-être a-t-on là un commencement de réponse : malgré leur dénégation, les utopies modernes sont restées, à tort ou à raison, profondément marquées par l'héritage judéo-chrétien, par la problématique du salut, par les perspectives eschatologiques d'une fin de l'histoire. Peut-être, pour cette raison, renvoyaient-elles à un monde au-delà du monde. Revenir sur cette croyance, ce n'est pas renoncer à l'utopie, c'est lui redonner sa signification première, celle d'un heureux effort de l'imagination pour explorer et représenter le possible.

Du nom propre au nom commun:

Thomas More invente le mot latin : Utopia, construit à partir du grec ou, "non, ne … pas", et de topos, "région, lieu", est le nom d'une île située "en aucun lieu". Cette négation est ambiguë. Faut-il entendre que cette île, dont le gouvernement idéal règne sur un peuple heureux, est imaginaire, inédite, ou encore impossible ? Comment comprendre le fait qu'elle est en même temps localisée, puisque située par More quelque part aux confins du Nouveau Monde ? Et, puisque l'ouvrage de l'humaniste anglais est destiné à faire pendant à l'Éloge de la folie d'Érasme, ne s'agit-il pas simplement de cet exercice rhétorique humaniste où l'on feint un monde inversé pour mieux montrer que le plus raisonnable n'est pas celui qu'on croit ? Bientôt, le genre littéraire inauguré par More se diversifiera et l'on verra apparaître des eutopies (du grec eu, "bien"), des dystopies (du grec dus, exprimant une idée de difficulté, de trouble), des utopies satiriques ou critiques, des anti-utopies, des contre-utopies…
La forme francisée "utopie" est attestée chez Rabelais (1532) et, sur le modèle de l'anglais utopia, le mot devient nom commun en intégrant le vocabulaire politique du XVIIIe siècle ; il désigne alors le plan d'un gouvernement imaginaire, à l'image de la république de Platon. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que le sens courant actuel s'impose et que l'utopie en vient à désigner un projet politique ou social qui ne tient pas compte de la réalité. Pour quelques-uns, que justement la "réalité" n'enthousiasme guère, il s'agit là d'une qualité essentielle ; plus généralement, un glissement s'opère, faisant de l'utopie un projet irréalisable, voire irréaliste. En témoignent les renvois synonymiques donnés par le Petit Robert à l'article "utopie" : chimère, illusion, mirage, rêve, rêverie…

Par: Citoyen18.

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