La porte à gauche. Jean FERRAT a chanté que certains prétendent que le bonheur était à la porte à droite. Aujourd’hui est-il à la porte à gauche ? Oui ! mais à la condition de secouer le cocotier de la pensée convenu ! Ce petit blog crée à l’initiative de quelques militants communistes de Vierzon n’a d’autres ambitions que de donner aux citoyens un support pour s’exprimer librement sur les sujets politiques, sociaux ou culturels d’actualité du local à l’international, qui s’émancipe des discours convenus, des lignes officielles décidées par quelques notables de la politique, aux doubles langages, aux bonimenteurs de vraies fausses solutions et qui cultivent la résignation. Déverrouillez les débats et enfoncez la porte à droite (….ou à gauche ?) Les seules limites, car il en faut, à notre liberté : Celle du respect des personnes, le souci de la vérité et de faire vivre le débat. Ainsi seront exclus tous messages comprenant des insultes ou diffamations visant une (des) personne(s), seront exclues, s’ils sont avérées, des informations mensongères ou rumeur infondées. Chacun pourra également participer au débat juste et loyal en signalant un abus de cette nature. Les productions de ces abus seront retirés et l’auteur exclu du blog.
15 Janvier 2014
Voilà qu'on nous refait le coup du "malade-trop-consommateur":
La presse titre : "Anxiolytique : les Français [seraient] toujours accros !"
Car voici qu'on s'émeut : "L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s’alarme d’une reprise de la consommation de benzodiazépines, utilisés contre l’anxiété et l’insomnie. Face à ce constat, cet organisme souhaite mieux encadrer leur prescription", rapporte Le Parisien/Aujourd’hui.
Est-il si anormal que l'on se soigne encore en 2014 ? Car "Selon l’ANSM, 131 millions de boîtes contenant des benzodiazépines ou apparentées ont été vendues en France en 2012, dont 53,2 % d’anxiolytiques et 40,5 % d’hypnotiques, c’est-à-dire de somnifères."
Est-ce donc scandaleux de prendre les médicaments qu'ont prescrits les médecins ?
On se ré-émeut : "En outre, 11,5 millions de Français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine l’an dernier : 7 millions pour l’anxiété, 4,2 millions pour des troubles du sommeil et 300 000 ont pris du Clonazepam ® (Rivotril) un médicament de la même famille. Les consommateurs sont âgés, en moyenne, de 56 ans, et près des deux-tiers des consommateurs sont des femmes. Ainsi, un tiers des femmes de plus de 65 ans prennent une benzodiazépine contre l’anxiété et près d’une surcinq pour dormir. Chez les personnes âgées, ces médicaments peuvent entraîner des pertes de mémoire et sont à l’origine de chutes."
Est-ce donc scandaleux se soigner lorsqu'on en a besoin ?
On se re-ré-émeut :"Alors que les autorisations de mise sur le marché (AMM) mettent en garde contre une prise prolongée de ces médicaments, laquelle peut entraîner une dépendance, l’ANSM constate des temps d’exposition pouvant aller jusqu’à quatre à cinq mois, voire plusieurs années pour « une proportion importante » de patients," note Le Parisien/Aujourd’hui.
On voudrait nous faire croire qu'on prendrait des médicaments par plaisir ! Ce n'est pas sérieux !
On sait que ces campagnes de presse ne sont jamais anodines. Elles préparent les offensives régulières contre les "conquis sociaux".
Ces campagnes visent, en effet, à culpabiliser le malade, pour mieux s'attaquer à la Sécurité sociale ! Et pour justifier de nouvelles diminutions de remboursement !
Le président de la république, François Hollande, ayant déclaré le 31 décembre lors de ses vœux, "Il faut réduire la dépense publique", le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a appelé jeudi le gouvernement à faire porter les efforts d'économies dans les dépenses en "absolue priorité" sur les régimes de sécurité sociale, souhaitant que ceux-ci soient "rapidement et vigoureusement ramenés à l'équilibre".
« La Cour estime que l'effort doit porter en absolue priorité sur les régimes de sécurité sociale car la persistance anormale de déficits structurels depuis plus de vingt ans singularise notre pays par rapport à ses voisins », a déclaré Didier Migaud lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour des comptes.
L'ancien député socialiste a demandé au gouvernement "des efforts énergiques pour infléchir encore davantage l'évolution des dépenses, tout particulièrement de santé". Selon lui, "la dette sociale qui s'est accumulée est une profonde anomalie". Il a ainsi abondé dans le sens de François Hollande qui avait assuré lors de ses voeux télévisés, que la sécurité sociale "doit en terminer avec les excès - nous les connaissons - et les abus".
Et, à force de réduire les remboursements, qui provoque l'augmentation exponentielle des cotisations des mutuelles, une forte proportion de français en arrive aujourd'hui à ne plus se soigner.
Par: P. P.